Voicile contrĂŽle corrigĂ© effectuĂ© la semaine derniĂšre sur les rĂ©gimes totalitaires. Les rĂ©sultats sont moyens et montrent une comprĂ©hension incomplĂšte des notions importantes du chapitre. ContrĂŽle corrigĂ© sur les rĂ©gimes totalitaires 1Les termes de stalinisme » et de stalinien » ont Ă©tĂ© appliquĂ©s Ă  des rĂ©alitĂ©s multiples dont le point commun est d’avoir dĂ©pendu Ă  divers degrĂ©s du pouvoir de Staline installĂ© en URSS du milieu des annĂ©es 1920 Ă  sa mort le 5 mars 1953. L’URSS, bien entendu, a Ă©tĂ© stalinienne, avant d’expĂ©rimenter la dĂ©stalinisation » inaugurĂ©e par Khrouchtchev en 1956. Les partis communistes en Occident et ailleurs, les intellectuels qui ont Ă©tĂ© proches d’eux, les dĂ©mocraties populaires aprĂšs la LibĂ©ration participent aussi Ă  l’histoire du stalinisme. Il y a certainement une idĂ©ologie stalinienne, distincte du lĂ©ninisme, du trotskisme, du maoĂŻsme
 et de toutes les variantes des doctrines inspirĂ©es par la thĂ©orie et la pratique du pouvoir rĂ©volutionnaire par LĂ©nine aprĂšs 1917. Le stalinisme est donc une rĂ©alitĂ© massive dont les limites sont difficiles Ă  Ă©tablir, mais oĂč la violence occupe Ă  l’évidence une place URSS, Staline s’est toujours refusĂ© Ă  utiliser officiellement le mot de stalinisme » pour dĂ©signer l’idĂ©ologie de son rĂ©gime il s’est au contraire prĂ©sentĂ© comme un marxiste-lĂ©niniste orthodoxe, le meilleur Ă©lĂšve de LĂ©nine, qu’il a fait embaumer Ă  sa mort en 1924. Cette filiation lui a permis d’asseoir sa lĂ©gitimitĂ© en tant que guide » de l’URSS et du mouvement communiste international au prix de la persĂ©cution de toute forme de dissidence idĂ©ologique. Au milieu des annĂ©es 1920, les polĂ©miques font rage pour dĂ©terminer la voie » que l’URSS doit prendre Staline prĂŽne le socialisme dans un seul pays » construit au moyen d’une rĂ©volution par le haut ». Mais le stalinisme hĂ©rite aussi de certaines des caractĂ©ristiques de LĂ©nine et du bolchevisme de la guerre civile, comme l’interprĂ©tation de l’histoire en termes de lutte des classes, la lĂ©gitimitĂ© indiscutable de la dictature du prolĂ©tariat » ou la primautĂ© absolue du Parti au sein duquel les fractions sont interdites. Le stalinisme ressemble donc davantage Ă  une adaptation idĂ©ologique du lĂ©ninisme au programme de transformation sociale et industrielle de l’URSS qu’à une doctrine nouvelle et autonome. 3Le Grand Tournant » lancĂ© par Staline en novembre 1929 inflige une sĂ©rie de chocs politiques et sociaux sans prĂ©cĂ©dent Ă  une sociĂ©tĂ© soviĂ©tique encore marquĂ©e par la Grande Guerre et la guerre civile. Le stalinisme se prĂ©sente en effet comme un modĂšle de dĂ©veloppement. Il repose sur la primautĂ© de l’industrie lourde, la planification et la centralisation du commandement Ă©conomique, la nationalisation de l’appareil de production et l’extension de la propriĂ©tĂ© socialiste », enfin la collectivisation de l’agriculture comme instrument de souverainetĂ© alimentaire. Il vise Ă  faire de l’URSS une grande puissance grĂące Ă  la construction d’un imposant complexe militaro-industriel. La Grande DĂ©pression puis la victoire sur le nazisme ont alimentĂ© le mythe de sa supĂ©rioritĂ©, qui est l’une des obsessions de la propagande stalinienne. Le quotidien est lui aussi l’objet d’un investissement important du pouvoir, rĂ©sumĂ© dans la notion de kul’turnost’. Elle dĂ©signe un ensemble de valeurs et de savoir-vivre Ă  la soviĂ©tique », fortement teintĂ© d’hygiĂ©nisme et orientĂ© vers le progrĂšs », qui permettrait de sortir l’URSS de son arriĂ©ration asiatique » supposĂ©e. En rĂ©alitĂ©, ce systĂšme industriel centralisĂ© engendre une Ă©conomie de pĂ©nurie dont les traits sont bien connus files d’attente, marchĂ© noir, systĂšme D », nomenklatura privilĂ©giĂ©e, etc. À l’opposĂ© de ses ambitions promĂ©thĂ©ennes, le stalinisme est cet habitat terne et triste de l’homo sovieticus rĂ©el que les successeurs de Staline n’ont pas rĂ©ussi Ă  et terreur4L’expĂ©rimentation de ce modĂšle sur la sociĂ©tĂ© soviĂ©tique rĂ©vĂšle un caractĂšre fondamental du stalinisme celui-ci conçoit le social comme un champ d’expĂ©rimentation livrĂ© Ă  ses projets radicaux de rĂ©arrangement impulsĂ© par le centre ». Dans cette perspective, le Parti devient la force majeure du changement, face Ă  une sociĂ©tĂ© et Ă  des individus rĂ©tifs Ă  ce remodelage contraint. La fabrique de l’ennemi » fonctionne dĂšs lors Ă  plein rĂ©gime du fait de son origine rĂ©volutionnaire, le pouvoir soviĂ©tique pourchasse les ennemis du passĂ© » ; son obsession de la production s’accompagne de la criminalisation systĂ©matique des atteintes Ă  la propriĂ©tĂ© socialiste » et des comportements dĂ©viants au travail ; en opposant abstraitement le producteur au propriĂ©taire, il Ă©rige le paysan en ennemi. L’exportation ultĂ©rieure du modĂšle stalinien dans d’autres aires culturelles – en Asie, en AmĂ©rique latine – a provoquĂ© les mĂȘmes effets de la Chine Ă  Cuba en passant par la CorĂ©e du Nord ou le Vietnam, l’universalitĂ© de sa dimension rĂ©pressive est un trait particuliĂšrement Ă©tonnant de l’histoire globale de sa diffusion. 5La violence stalinienne puise Ă©galement ses causes dans le systĂšme de pouvoir constituĂ© autour de Staline. Le pouvoir stalinien est une dictature dans la dictature », selon l’expression de l’historien amĂ©ricain Stephen Kotkin installĂ© au cƓur du rĂ©gime bolchevique mis en place pendant l’expĂ©rience fondatrice de la guerre civile, Staline concentre progressivement tout le pouvoir entre ses mains et celles d’un petit cercle informel de staliniens. Son bureau du Kremlin devient le vĂ©ritable centre du pouvoir tandis que les rĂ©unions des instances nominales de direction Bureau politique, congrĂšs internationaux du Komintern s’espacent ou cessent. Une simple lettre manuscrite de Staline peut prendre valeur de dĂ©cret. Celui-ci participe personnellement Ă  l’élaboration de l’appareil rĂ©pressif de l’État soviĂ©tique et Ă  la destruction des solidaritĂ©s qui ne trouvent pas pour origine sa personne ou la politique qu’il met en Ɠuvre. Cette politique rĂ©pressive culmine avec la Grande Terreur qui aboutit en seize mois aoĂ»t 1937-novembre 1938 Ă  un million et demi d’arrestations et plus de 680 000 exĂ©cutions. Les cĂ©lĂšbres procĂšs de Moscou 1936-1938, qui ont tant intriguĂ© les opinions publiques occidentales en raison des aveux de figures majeures du bolchevisme qui y sont condamnĂ©es Ă  mort, ne sont Ă  cet Ă©gard qu’un Ă©vĂ©nement-Ă©cran » Nicolas Werth dressĂ© devant les rĂ©pressions secrĂštes de masse des annĂ©es 1930. Mise en Ɠuvre par le NKVD [1], la Grande Terreur dĂ©montre la place centrale prise par la police politique dans le systĂšme stalinien. 6Cet immense crime d’État n’est pas le seul Ă©pisode rĂ©pressif de masse de l’histoire du stalinisme, mais ses logiques en rĂ©vĂšlent bien le fonctionnement. OrdonnĂ© par une sĂ©rie d’ordres opĂ©rationnels et secrets venue du centre », il s’emballe localement en raison de la logique des quotas qui le rĂ©git le zĂšle des organes rĂ©pressifs entraĂźne des dĂ©passements » qui se traduisent, sur le terrain, par un arbitraire complet dans la dĂ©signation des catĂ©gories » d’ennemis Ă  dĂ©porter ou fusiller. À cette logique quasi-comptable, s’ajoute Ă©galement l’expĂ©rience rĂ©pressive cumulĂ©e par le systĂšme. La famine en Ukraine en 1932-1933, utilisĂ©e par Staline pour briser la rĂ©sistance des koulaks [2] » Ă  la collectivisation, a Ă©tĂ© un seuil dĂ©terminant dans la pratique de la violence de masse. La Grande Terreur frappe massivement divers groupes nationaux Polonais, Allemands, etc. perçus comme dangereux dans l’éventualitĂ© d’un conflit avec l’URSS. Enfin, la guerre d’Espagne nourrit la crainte de cinquiĂšmes colonnes » et la peur obsidionale du trotskisme ». RĂ©fugiĂ© au Mexique, LĂ©on Trotski est assassinĂ© sur ordre de Staline en fĂ©vrier 1940. 7La dimension nationale de la Grande Terreur rĂ©vĂšle un dernier trait du stalinisme sa construction comme un État fermĂ©, contrĂŽlant Ă©troitement la mobilitĂ© des individus dans et hors d’URSS. Un systĂšme de passeports intĂ©rieurs est mis en place, la libertĂ© des voyages » restreinte, l’accueil des visiteurs Ă©trangers strictement encadrĂ©. La censure est aggravĂ©e par l’étatisation de tous les mĂ©dias et de l’industrie du livre. Cette enclosure du territoire sous domination soviĂ©tique s’accompagne du dĂ©ni de l’existence des camps, dont le systĂšme, connu sous le nom de l’acronyme russe de Goulag, est un vĂ©ritable État dans l’État » stalinien vingt millions de prisonniers y passent jusqu’à son dĂ©mantĂšlement partiel aprĂšs 1953. Cette fermeture nourrit enfin la peur du complot de l’étranger » et justifie l’extension indĂ©finie des compĂ©tences de la police et histoire8Le stalinisme n’est pas seulement un phĂ©nomĂšne soviĂ©tique. Ses pratiques et ses mots d’ordre se sont diffusĂ©s au-delĂ  des frontiĂšres de l’URSS. Les partis communistes occidentaux ont eu ainsi leur pĂ©riode stalinienne. Outre la pratique du secret et des purges rĂ©guliĂšres comme dans le PCF en 1931 ou la soumission du syndical au politique, qui est un hĂ©ritage de l’époque de LĂ©nine, le stalinisme s’y reconnaĂźt surtout Ă  la primautĂ© absolue du Parti, Ă  la dĂ©fense de l’URSS patrie du socialisme » et Ă  l’importance cruciale accordĂ©e Ă  la question des cadres ». Pour s’assurer de la conformitĂ© idĂ©ologique de ces permanents rĂ©munĂ©rĂ©s, les partis stalinisĂ©s s’appuient sur un appareil de formation et de contrĂŽle qui met l’accent sur la discipline volontaire et les techniques de formation de soi, comme l’autocritique ou l’autobiographie – une opĂ©ration par laquelle un militant se raconte » par Ă©crit au Parti. Pour le PCF, la pĂ©riode stalinienne, d’une grande rigiditĂ© idĂ©ologique, est aussi marquĂ©e par ses plus grands succĂšs historiques, pendant le Front populaire ou Ă  la LibĂ©ration. Le culte qui entoure Staline, codifiĂ© avec soin, s’y est donc manifestĂ© avec une intensitĂ© particuliĂšre
 jusqu’au choc de la dĂ©stalinisation en 1956. On sourira de nous pour notre dĂ©vouement », devait ainsi Ă©crire le communiste Louis Aragon dans un poĂšme du Roman inachevĂ© en 1956. 9Avec le temps, le stalinisme a aussi fini par dĂ©signer la rigiditĂ© intellectuelle, l’arbitraire et l’absence de libertĂ©, surtout en matiĂšre d’ ce passage dans le langage courant en a simplifiĂ© le sens Ă  l’extrĂȘme, et le stalinisme y a perdu le sombre attrait qui fut le sien au XXe siĂšcle. Notes [1] Acronyme russe du Commissariat du peuple aux Affaires intĂ©rieures. DirigĂ© par G. Iagoda, N. Ejov puis L. Beria, il absorbe la police politique lors de sa crĂ©ation en 1934. [2] Ce terme dĂ©signe les paysans riches », mais les critĂšres qui dĂ©finissent cette richesse sont trĂšs vagues.
auniveau de la sociĂ©tĂ© – soumise, embrigadĂ©e et sur le plan de l’économie - planifiĂ©e . RĂ©pondez Ă  cette question dans un dĂ©veloppement bien organisĂ© de 20 Ă  25 lignes. (Ou plus
L’Allemagne nazie est un Etat totalitaire dictature et raciste croyance en l’infĂ©rioritĂ© des races de l’arrivĂ©e d’Hitler au pouvoir en 1933 jusqu’à sa mort en 1945. Tout d’abord nous expliquerons en quoi l’Allemagne est un rĂ©gime totalitaire pendant cette pĂ©riode, puis nous nous montrerons le racisme mis en place L’Allemagne est un Etat totalitaire car elle rĂ©unit toutes les caractĂ©ristiques d’une dictature. En effet, en 1933, Hitler devient Chancelier et a les pleins pouvoirs dĂšs 1934 Ă  la mort d’Hindenburg. Il est le chef unique de l’Allemagne et le seul parti autorisĂ© est le sien le NSDAP. Par exemple le PC est interdit aprĂšs l’incendie du Reichstag. Hitler met en place une police politique, la gestapo, en appui Ă  ses milices SS et SA. Celle ci traque les opposants au rĂ©gime et les envoie dans des camps qui sont crĂ©es dĂšs 1933. C’est la fin des libertĂ©s de parole, d’expression
mais Hitler veut aller encore plus loin et contrĂŽler les pensĂ©es de la population allemande. Pour cela il se sert de la propagande au moyen d’affiches, du cinĂ©ma, de la radio
Afin de mieux embrigader la population, il crĂ©e aussi les jeunesses hitlĂ©riennes qui formatent les jeunes et instaure un culte de la son incarcĂ©ration aprĂšs le putsch de Munich, Hitler rĂ©dige Mein Kampf qui expose son programme politique mais surtout sa vision de la supĂ©rioritĂ© de la race aryenne allemande sur les autres races, tels les juifs par exemple. En 1935, les Lois de Nuremberg sont mises en place qui excluent les juifs de la citoyennetĂ© allemande, les empĂȘchent de pratiquer certains mĂ©tiers et de se mĂȘler Ă  la population allemande. Ils doivent porter des Ă©toiles jaunes pour ĂȘtre distinguĂ©s dans la rue. Cette politique aboutit Ă  la nuit de cristal le 9 et 10 novembre 1938. Mais Hitler vise aussi d’autres populations de par sa vision raciste les noirs, les tsiganes, les aliĂ©nĂ©s, les handicapĂ©s, les homosexuels. Reprendre les idĂ©es dĂ©veloppĂ©es pour bien montrer que l’on a traitĂ© le conclusion, l’Allemagne nazie est donc bien un Etat totalitaire et raciste. Ce n’est qu’à la mort d’Hitler en 1945 et Ă  la fin de la guerre, qu’un tel rĂ©gime disparaĂźt en est un Etat totalitaire car elle rĂ©unit toutes les caractĂ©ristiques d’une dictature. En effet, en 1933, Hitler devient Chancelier et a les pleins pouvoirs dĂšs 1934 Ă  la mort d’Hindenburg. Il est le chef unique de l’Allemagne et le seul parti autorisĂ© est le sien le NSDAP. Par exemple le PC est interdit aprĂšs l’incendie du Reichstag. Hitler met en place une police politique, la gestapo, en appui Ă  ses milices SS et SA. Celle ci traque les opposants au rĂ©gime et les envoie dans des camps qui sont crĂ©es dĂšs 1933. C’est la fin des libertĂ©s de parole, d’expression
mais Hitler veut aller encore plus loin et contrĂŽler les pensĂ©es de la population allemande. Pour cela il se sert de la propagande au moyen d’affiches, du cinĂ©ma, de la radio
Afin de mieux embrigader la population, il crĂ©e aussi les jeunesses hitlĂ©riennes qui formatent les jeunes et instaure un culte de la son incarcĂ©ration aprĂšs le putsch de Munich, Hitler rĂ©dige Mein Kampf qui expose son programme politique mais surtout sa vision de la supĂ©rioritĂ© de la race aryenne allemande sur les autres races, tels les juifs par exemple. En 1935, les Lois de Nuremberg sont mises en place qui excluent les juifs de la citoyennetĂ© allemande, les empĂȘchent de pratiquer certains mĂ©tiers et de se mĂȘler Ă  la population allemande. Ils doivent porter des Ă©toiles jaunes pour ĂȘtre distinguĂ©s dans la rue. Cette politique aboutit Ă  la nuit de cristal le 9 et 10 novembre 1938. Mais Hitler vise aussi d’autres populations de par sa vision raciste les noirs, les tsiganes, les aliĂ©nĂ©s, les handicapĂ©s, les homosexuels. En conclusion, l’Allemagne nazie est donc bien un Etat totalitaire et raciste. Ce n’est qu’à la mort d’Hitler en 1945 et Ă  la fin de la guerre, qu’un tel rĂ©gime disparaĂźt en Allemagne. LĂ©vĂšnement marque un durcissement du rĂ©gime), le contrĂŽle progressif de la presse et des Ă©lections, les dĂ©chaĂźnements de la police politique, la TchĂ©ka, le poids accru du parti communiste, la RĂ©volution de 1917 prĂ©pare en fin de compte les conditions nĂ©cessaires Ă  l’installation du totalitarisme stalinien.
La Guerre Civile espagnole s’achĂšve en 1939 et donne lieu Ă  la dictature du gĂ©nĂ©ral Francisco Franco. Triomphe du fascisme, du catholicisme le plus conservateur et de l’armĂ©e, le rĂ©gime franquiste se dĂ©finit comme Ă©tant totalitaire mais Ă©galement pragmatique, puisque cette dictature perdure pendant prĂšs de quarante ans, tĂ©moignant de sa capacitĂ© Ă  s’adapter au fil du temps. Elle illustre les idĂ©aux de son chef nationalisme, patriotisme, catholicisme, mais Ă©volue, et laisse d’ailleurs places Ă  diffĂ©rentes pĂ©riodes bien dĂ©limitĂ©es de l’Histoire espagnole. Les bases et fondements du Franquisme NĂ© Ă  l’issue de la Guerre civile, l’Etat franquiste se caractĂ©rise par un autoritarisme extrĂȘme, oĂč tous les pouvoirs sont concentrĂ©s entre les mains de son leader unique, aux traits antidĂ©mocratiques avec une rĂ©pression forte. Les statuts autonomes des diffĂ©rentes rĂ©gions espagnoles sont ainsi abolis, afin d’unir et centraliser l’Etat, reflet au niveau Ă©tatique de la concentration et unicitĂ© des pouvoirs que l’on retrouve dans la figure du chef unique, mais Ă©galement son dĂ©sir de patriotisme. C’est sans surprise que l’on retrouve une trĂšs rigide censure, souvent propre aux dictatures, quant aux moyens de communication, d’ailleurs dĂ©tournĂ©s pour devenir outils de propagande franquiste. Trois grands piliers permettent au Franquisme de perdurer pendant de longues dĂ©cennies l’armĂ©e, le parti unique et l’Eglise catholique. En effet, de nombreux ministres et membres du gouvernement sont des militaires de carriĂšre, tandis que le parti unique, la Falange Espagnole Traditionaliste et des JONS FET et des JONS dote le rĂ©gime de ses bases idĂ©ologiques. L’Eglise contrĂŽle la quasi-totalitĂ© du systĂšme Ă©ducatif et transmet ses valeurs dans la sociĂ©tĂ© espagnole. Les diffĂ©rentes classes sociales rĂ©agissent de trois façons Ă  la dictature le soutien, la passivitĂ© et le rejet. Les Ă©lites Ă©conomiques rĂ©cupĂ©rant le pouvoir Ă©conomique, social et politique perdu pendant la Second RĂ©publique apportent Ă©videmment leur soutien au nouveau rĂ©gime, qui peut Ă©galement compter sur les propriĂ©taires agricoles du nord de l’Espagne. Une partie importante des classes populaires s’oppose elle au rĂ©gime, s’estimant perdante de la Guerre Civile. Cependant, la peur et la rĂ©pression ainsi que la pauvretĂ© et la misĂšre caractĂ©risant une grande partie de la dictature font que la majoritĂ© des classes populaires optent pour une attitude de passivitĂ© politique. La culture dans l’Espagne de Franco Comme dans beaucoup d’autres rĂ©gimes dictatoriaux, la censure affecte de façon importante les activitĂ©s intellectuelles et donc a de forts Ă©chos sur la culture. Si les moyens de communications sont fortement atteints, le cinĂ©ma et le théùtre le sont Ă©galement et sont ainsi victimes d’une double censure. Le rĂ©gime a une influence trĂšs forte sur la scolaritĂ© et l’éducation, avec des rĂ©formes concernant les programmes de Bachillerato, l’équivalent du baccalaurĂ©at espagnol, mais Ă©galement au niveau supĂ©rieur Ă  l’UniversitĂ©. On peut cependant noter qu’en 1970 est promulguĂ©e la loi gĂ©nĂ©rale d’Education du Ministre Villar PalasĂ­ qui rĂ©forme tout le systĂšme Ă©ducatif de façon radicale et rend la scolarisation obligatoire jusqu’à 14 ans. L’autarcie franquiste 1939-1951 La premiĂšre pĂ©riode du rĂ©gime franquiste se dĂ©finit par l’autarcie, caractĂ©risĂ©e par une tendance Ă  l’autosuffisance Ă©conomique, une politique antilibĂ©rale et anticommuniste, et surtout le rationnement. Ainsi, au niveau agricole, la politique se concentre dans la rĂ©cupĂ©ration de la production et les terres expropriĂ©es durant la Seconde RĂ©publique et la Guerre Civile sont rendues Ă  leurs anciens propriĂ©taires. Des organismes tels que le Service National du BlĂ© Servicio Nacional del Trigo qui permettent la commercialisation et la vente des produits agricoles. Le rĂ©gime agit au niveau industriel, notamment avec la promulgation de lois propres Ă  une Ă©conomie de guerre promouvant l’autosuffisance et le dĂ©veloppement des industries d’armement en 1939, et la crĂ©ation de l’Institut National de l’Industrie en 1941 pour la crĂ©ation d’industries basiques et essentielles. Si la dictature prĂ©tend se moderniser, elle fait cependant face Ă  de nombreuses difficultĂ©s suite Ă  un dĂ©faut de matiĂšres primaires et un manque de structures indispensables Ă  l’industrialisation. La libĂ©ralisation du rĂ©gime 1950-1975 Si l’Espagne est d’abord Ă©loignĂ©e du plan Marshall, qui a permis la reconstruction de nombreux pays d’Europe Ă  la fin de la Seconde Guerre Mondiale, son isolement international prend fin quand le pays intĂšgre l’ONU en 1955. En 1957, un nouveau gouvernement est d’ailleurs formĂ©, dont se distinguent Carrero Blanco et Laureano LĂłpez RodĂł afin de se diriger vers une modernisation Ă©conomique qui va permettre un dĂ©veloppement important lors des annĂ©es 1960. Cette dĂ©cennie se caractĂ©rise ainsi par un dĂ©veloppement spectaculaire de l’économie espagnole avec un processus trĂšs rapide de transformation et de modernisation. C’est d’ailleurs, entre autres, cette Ă©volution qui a permis au rĂ©gime de Franco de perdurer jusqu’à 1975. Des mesures libĂ©ralisatrices sont entreprises sous le nouveau gouvernement, menĂ©es par les ministres Alberto Ullastres et Mariano Navarro Rubio, qui prĂ©parent le Plan de Stabilisation de 1959. Les objectifs sont clairs trouver un Ă©quilibre de l’économie au niveau interne mais Ă©galement externe. Les Plans de DĂ©veloppement permettent au pays de vivre une croissance extraordinaire dans les annĂ©es 60. Le Premier Plan de 1964 Ă  1967 donne lieu Ă  des rĂ©sultats positifs puisque le PNB augmente. Pourtant, la stabilitĂ© n’est pas atteinte et le secteur public n’adhĂšre DeuxiĂšme Plan de 1968 Ă  1971 prĂ©voit une croissance amoindrie par rapport au plan antĂ©rieur qui est cependant TroisiĂšme Plan de 1972 Ă  1975 ne prĂ©sente pas de nouveautĂ©s quant aux deux prĂ©cĂ©dents, ce qui n’empĂȘche pas d’atteindre de hauts taux de croissance. La chute du rĂ©gime La fin de la dictature voit croĂźtre la majeure prĂ©occupation de Franco, qui est celle d’assurer la continuitĂ© de son rĂ©gime aprĂšs sa mort. Cependant, d’un autre cĂŽtĂ©, l’opposition croĂźt de plus en plus, notamment grĂące aux Ă©tudiants, les groupuscules terroristes mais Ă©galement le retour et la crĂ©ation de partis politiques. En 1973 le chef du gouvernement, Carrero Blanco, meurt dans un attentat organisĂ© par le groupe basque ETA, ce qui coĂŻncide avec le dĂ©but du dĂ©clin du rĂ©gime franquiste. Franco dĂ©cide alors de nommer comme successeur Arias Navarro, remplaçant Carrero Blanco. Ce nouveau chef de gouvernement fait cependant l’erreur de rĂ©aliser des concessions entre l’ouverture du rĂ©gime et la continuitĂ©, donnant lieu Ă  une double opposition. La situation de tension politique, Ă©conomique et sociĂ©tale, ainsi que l’opposition croissante au gouvernement font qu’à la mort de Franco en 1975 s’initie alors une pĂ©riode de transition vers la dĂ©mocratie, qui met fin au rĂ©gime dictatorial. Michel Marie-Juliette
LesrĂ©gimes totalitaires des annĂ©es 30 : l’Allemagne nazie. Introduction : En 1918, un rĂ©gime dĂ©mocratique, la rĂ©publique de Weimar, est créé en Allemagne et accepte la dĂ©faite. 15 ans plus tard, le pays est dirigĂ© par le dictateur Adolf Hitler. 1. Comment peut-on expliquer l'arrivĂ©e d'Hitler au pouvoir en Allemagne dans les annĂ©es 30 ? Une dĂ©mocratie mal-aimĂ©e : DĂšs 1918, la
1. Le marxisme-lĂ©ninisme, Staline et les classes sociales Le marxisme-lĂ©ninisme est une idĂ©ologie soviĂ©tique associĂ©e Ă  l’expression du communisme dont les objectifs sont d’imposer l’égalitĂ© sociale par la rĂ©volution et mettre fin Ă  la domination des bourgeois sur les idĂ©ologie est nĂ©e de l’interprĂ©tation des idĂ©es de Marx par LĂ©nine. Staline s’appuie sur l’hĂ©ritage idĂ©ologique de son mentor LĂ©nine pour lutter contre l’ennemi intĂ©rieur, c’est-Ă -dire le bourgeois capitaliste ». Le communisme stalinien vise ainsi Ă  construire une sociĂ©tĂ© Ă©galitaire sans classe sociale et Ă  produire l’Homme nouveau que Trotski dĂ©crivait comme une version amĂ©liorĂ©e », nouvelle, de l’homme ». 2. L’encadrement de la sociĂ©tĂ© Staline, qui concentre tous les pouvoir en URSS Ă  partir de 1929, installe un rĂ©gime totalitaire toute la sociĂ©tĂ© est contrĂŽlĂ©e. Il s’appuie sur la propagande pour renforcer son autoritĂ© sur la population. Il est ainsi prĂ©sentĂ© comme le guide du peuple Vojd » et la presse est acquise Ă  sa cause Pravda. Le parti communiste PCUS, parti politique unique, permet Ă©galement de contrĂŽler les travailleurs en s’assurant que chacun suit bien la ligne politique et idĂ©ologique dĂ©finie par le chef. Les jeunes ne sont pas Ă©pargnĂ©s les Komsomols servent ainsi Ă  encadrer la jeunesse soviĂ©tique et Ă  la modeler Ă  l’image du nouvel homme communiste chĂšre Ă  Staline. De maniĂšre Ă  Ă©touffer les critiques Ă  l’égard du rĂ©gime et Ă  maintenir la population sous le contrĂŽle du PCUS, le rĂ©gime stalinien met en place la terreur avec la police politique NKVD et les dĂ©portations vers le goulag. Sur le plan Ă©conomique, le rĂ©gime SoviĂ©tique se caractĂ©rise par un contrĂŽle total de l’économie dans le but de faire de l’URSS une grande puissance industrielle et agricole, libre et indĂ©pendante nationalisation des entreprises, plans quinquennaux, collectivisation appropriation collective des moyens de production – terres, usines et entreprises.Dans les campagnes, la collectivisation des terres se traduit par la mise en place des Kolkhozes au dĂ©triment des propriĂ©taires terriens les koulaks qui sont violemment persĂ©cutĂ©s arrestations, dĂ©portations vers des goulags ou exĂ©cutions c’est le processus de dĂ©koulakisation ». 3. La Grande Terreur PPO Entre 1937 et 1938, la Grande Terreur est organisĂ©e par Staline etl’État soviĂ©tique dans le but d’éradiquer dĂ©finitivement des Ă©lĂ©ments jugĂ©s nuisibles Ă  la nouvelle sociĂ©tĂ© communiste imaginĂ©e par Staline. Tous les opposants rĂ©els ou supposĂ©s de Staline et de sa politique sont ainsi la cible d’une rĂ©pression sans prĂ©cĂ©dent tout le monde peut ĂȘtre Grande Terreur prend la forme d’opĂ©rations secrĂštes et bureaucratiquement planifiĂ©es. Par exemple, les corps des victimes sont camouflĂ©s pour limiter la rĂ©sistance de mettre en Ɠuvre son projet d’homogĂ©nĂ©isation et de purification de la sociĂ©tĂ© socialiste, le rĂ©gime stalinien multiplie les jugements arbitraires et les condamnations sans forme de procĂšs donnant lieu Ă  des emprisonnements, des dĂ©portations dans les camps du Goulag travail forcĂ© ou mĂȘme Ă  des assassinats par le NKVD police politique.Le bilan de la Grande Terreur est dramatique 1,6 million d’individu arrĂȘtĂ©s et environ personnes 750 000 tuĂ©es. Vocabulaire Collectivisation processus de mise en commun des moyens de production terres, usines et entreprises.Communisme idĂ©ologie dont le but est de supprimer la propriĂ©tĂ© privĂ©e et d’établir l’égalitĂ© sociale entre les camps de travail forcĂ© oĂč sont envoyĂ©s les opposants au organisation de la jeunesse communiste. → lieu d’embrigadement.Kolkhoze mise en commun des terres, des outils et du bĂ©tail dans une exploitation agricole paysan aisĂ© en URSS et par extension, toute personne opposĂ©e Ă  la collectivisation des terres.NKDV police politique du rĂ©gime stalinien. SchĂ©ma Le rĂ©gime totalitaire de Staline SchĂ©ma La Grande Terreur 19378-1938
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I- GenÚse des régimes totalitaires dans l'entre deux guerres. GenÚse = Développement. A) L'appropriation du pouvoir par Staline en URSS. Questions 1, 2 et 6 p.193. Lénine s'oppose violemment au gouvernement provisoire qu'il juge trop modéré. Il s'oppose à la politique de guerre mise en place par l'URSS et s'oppose au régime des bourgeois.
ConnaĂźtre *Les mots-clĂ©sCommunisme, collectivisation des terres, planification industrielle, Kolkhozes, goulag, culte de la personnalitĂ©, propagande, police politique. *Les datesCrĂ©ation de l'URSS 1922 Mort de LĂ©nine 1924 Staline seul au pouvoir 1928La collectivisation des terres 1929 Les grands procĂšs de Moscou 1936-1938 * faut ĂȘtre capable de retracer rapidement la carriĂšre politique de Staline dont voici rapidement les grandes Ă©tapes -Compagnon de LĂ©nine, il participe Ă  la RĂ©volution d’Octobre 1917 et Ă  la guerre civile arrive au pouvoir en 1924 et Ă©limine ses principaux rivaux comme Trotsky-Il applique les idĂ©es communistes de LĂ©nine collectivisation des terres, planifications met en place une dictature politique et combat le Nazisme durant la seconde guerre mondiale aux cĂŽtĂ©s des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France partir de 1945, il s’oppose aux Etats-Unis et entraĂźne son pays dans la Guerre Froide au cours de graves crises internationales Berlin en 1948, la guerre de CorĂ©e...-Il meurt en 1953. Savoir expliquer -Pourquoi dit-on que le rĂ©gime de Staline est un rĂ©gime totalitaire ? -De quelles maniĂšres Staline met- il en application les idĂ©es communistes ? -De quelles maniĂšres Staline contrĂŽle-t-il la population soviĂ©tique ? 1 La mise en place du socialisme Staline est le premier dirigeant politique Ă  mettre en application les idĂ©es marxistes et communistes Ă©laborĂ©es Ă  la fin du 19Ăšme siĂšcle. C’est pour cette raison que la notion de collectivisation des terres est aussi importantes dans ce chapitre. Pour la premiĂšre fois au monde, dans un pays, les paysans perdent le droit de possĂ©der un champs, des outils, des troupeaux et doivent produire sur une terre qui ne leur appartient plus ce dont l’état Ă  besoin et qu’il achĂšte Ă  un prix imposĂ©. La situation n’est pas diffĂ©rente pour les industries soviĂ©tiques. Les usines ne sont plus dirigĂ©es par des patrons qui auparavant possĂ©daient les machines. DĂ©sormais, l’entreprise appartient Ă  l’état et doit produire tout ce dont le pays a besoin, selon les directives de Staline. C’est l’autre notion Ă  retenir de ce chapitre la planification industrielle. 2 Le totalitarisme stalinien A l’issue de ce chapitre, il faut donc retenir tous les Ă©lĂ©ments qui font de l’état stalinien une dictature totalitaire. Staline est l’un des premiers, plusieurs annĂ©es avant Hitler, Ă  installer dans son pays tous les moyens qui vont lui permettre de contrĂŽler la population soviĂ©tique Une intense propagande que Staline utilise pour construire ce culte de la personnalitĂ© qui le prĂ©sente comme un pĂšre pour le peuple soviĂ©tique. L’embrigadement des SoviĂ©tiques dĂšs leur plus jeune Ăąge au service du rĂ©gime Ă  travers les jeunesses communistes. La crĂ©ation d’un climat de terreur qui rĂ©duit au silence toutes les oppositions politiques, symbolisĂ© par des milliers de dĂ©portations dans les goulags, d’exĂ©cutions sommaires, de procĂšs spectaculaires. L’installation de la dictature politique avec la suppression progressive des grandes libertĂ©s, la mise en place d’une implacable censure et d’un contrĂŽle complet de tous les moyens d’expression presse, littĂ©rature, radio, cinĂ©ma...
ï»żLeSamizdat français se trouve aujourd’hui sur Facebook, AgoraVox, les blogs de MĂ©diapart. Comme dans tout rĂ©gime totalitaire, le pouvoir en France, veut museler toute opposition. Pour
Le culte du chef consiste, dans les rĂ©gimes totalitaires, Ă  susciter une communion et une adulation excessive du dirigeant par une mise en scĂšne et large diffusion mĂ©diatique. Ainsi, dans le but d’obtenir le consentement des masses, Mussolini, Staline et Hitler vont imposer leur politique grĂące Ă  la propagande mais aussi grĂące Ă  l’art. Les diffĂ©rentes reprĂ©sentations de ces trois dictateurs tĂ©moignent de la mise en place d’un vĂ©ritable culte de la personnalitĂ© Ă  travers le Duce, le Petit PĂšre des peuples et le FĂŒhrer. Cette forme moderne du culte du chef subsiste de nos jours, notamment en Chine ou en CorĂ©e du Nord. Un contexte historique favorable Ă  l’ascension au pouvoir Mussolini, Staline et Hitler vont utiliser la propagande ainsi que les faiblesses Ă©conomiques et politiques de leur pays pour accĂ©der au pouvoir. La crise de 1929 provenant des Etats-Unis a des rĂ©percussions sur l’Europe. En Allemagne, il existe 6 millions de chĂŽmeurs en 1929. L’Italie a en commun avec ce pays, les sentiments de honte et de revanche inspirĂ©s par la victoire alliĂ©e de la PremiĂšre Guerre Mondiale. En effet, suite au plan Wilson, l’Italie n’a pu obtenir tous les territoires revendiquĂ©s lors de son entrĂ©e en guerre Ă  leurs cotĂ©s. Les rĂ©gimes fascistes, nazis et communistes, se livreront Ă  une glorification systĂ©matique du chef en tant qu’ĂȘtre exemplaire et charismatique. Il convient de revenir briĂšvement sur le parcours de ces trois dictateurs. Mussolini a Ă©tĂ© un militant socialiste, avant de fonder des groupuscules d’extrĂȘmes droites en 1919. Le soutien de la bourgeoisie, l’aide Ă  accĂ©der au pouvoir en 1922. En s’alliant avec le parti nazi l’axe Rome Berlin il conquiert l’Ethiopie en 1936. Quant Ă  Hitler, il est le chef du parti nazi depuis 1921. NommĂ© chancelier le 30 janvier 1933, il deviendra en 1938 chef de la Wehrmacht, l’armĂ©e allemande. Il dĂ©clenchera la seconde guerre mondiale en annexant l’Autriche, la TchĂ©coslovaquie en 1938 et la Pologne en 1939. Concernant Staline, fils d’un paysan gĂ©orgien, il devient en 1922 secrĂ©taire du Parti Communiste de l’Union SoviĂ©tique. Il Ă©vince Trotski du gouvernement en 1925 puis bat l’opposition de gauche en 1928. La lĂ©gitimitĂ© par l’histoire et la politique le photomontage Les dictateurs ont des stratĂ©gies communes, celles de se justifier par le passĂ© et de reprĂ©senter l’avenir idĂ©al. Les reprĂ©sentations d'Hitler et de Staline peuvent prendre la forme de photomontages. Celui de droite est rĂ©alisĂ© par un artiste letton engagĂ© dans la rĂ©volution bolchevique Gustave klucis 1895-1928. Il dĂ©voile de gauche Ă  droite Marx, Engels, LĂ©nine et Staline qui sont sĂ©parĂ©s par des lignes diagonales sur fond rouge. Marx et Engels sont des philosophes et thĂ©oriciens luttant contre la sociĂ©tĂ© de classes. LĂ©nine, politicien russe est le dirigeant du parti bolchevik. Force est de constater que Staline entretien ici le mythe de l’hĂ©ritier lĂ©gitime de LĂ©nine et des grands professeurs marxistes. Grace Ă  lui, le communisme est mis en valeur dans un cadre serein. Il cherche Ă  incarner l’aboutissement de nombreuses annĂ©es de lutte et la joie de vivre qu’il procurera. La technique du photomontage est Ă©galement utilisĂ©e pour servir Hitler. Un second visuel anonyme reprĂ©sentant le FĂŒhrer, le montre succĂ©dant Ă  Hindenburg en toute lĂ©gitimitĂ©. Pour mĂ©moire, Hindenburg devient prĂ©sident de la rĂ©publique de Weimar en 1925 et sera réélu en 1932. Sous la pression des milieux financiers et suite au succĂšs du parti nazi aux Ă©lections lĂ©gislatives, il appellera Hitler Ă  la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933. Le but de la propagande est de montrer un leader Hitler qui succĂšde Ă  Frederic II et Hindenburg avec la bienveillance de l’Histoire, de l’Eglise et du peuple qui prouve son accord par le serment de fidĂ©litĂ© visuel ci-dessous. La rĂ©fĂ©rence au divin La rĂ©fĂ©rence Ă  dieu et au caractĂšre sacrĂ© est importante et largement utilisĂ©e par les dictateurs. Le leader cherche Ă  se doter d’un aspect divin et Ă  se montrer comme un prophĂšte. Sur le photomontage dĂ©voilant Hitler, la prĂ©sence de la croix gammĂ©e prĂšs de l'Eglise illumine le paysage comme s’il s’agissait d’une bĂ©nĂ©diction divine. Mussolini, cherche aussi Ă  dĂ©velopper un caractĂšre sacrĂ© aux yeux des italiens mais aussi Ă  entretenir des bonnes relations avec le pape. Il notamment a Ă©tĂ© peint aux cotĂ©s de personnages bibliques sur une fresque d’Eglise. En 1929, il organise un plĂ©biscite en faveur des accords de Latran avec le Vatican qui permettrait de consacrer le rĂŽle de Duce au sein de la sociĂ©tĂ©. La façade d’un palais a servi de support Ă©lectoral Ă  travers des affiches comprenant le " oui " Ă  Mussolini. L’accord rĂ©tablissait les liens entre l’Etat et l’Eglise Catholique. A cette occasion, le pape Pie XI qualifiera Mussolini de "Uomo della Provvidenza", c'est-Ă -dire l’homme de la providence. Glorification du chef Ă  travers l’art un hĂ©ros mythique et suprĂȘme Mussolini, a recours Ă  l’art pour entretenir sa popularitĂ© Ă  travers la technique du futurisme. Ambrosi peintre romain, a reprĂ©sentĂ© Mussolini devant Rome en 1930 Ă  travers une glorification de la Rome antique. On le remarque aux vestiges avec l’architecture, les remparts et l’amphithéùtre le colisĂ©e. Mussolini souhaite crĂ©er une troisiĂšme Rome en s’inspirant des valeurs et puissances antiques notamment la domination universelle exercĂ©e par Rome pendant l’antiquitĂ©. Il revendique la gloire impĂ©riale passĂ©e et personnifie le hĂ©ros dans une luminositĂ© solaire. Il se montre tel un gĂ©nie inspirateur et crĂ©ateur en raison de sa position surĂ©levĂ©e. A travers la transparence de son visage, Mussolini souhaite montrer que Rome et lui ne font qu’un. La sculpture est un moyen supplemĂ©ntaire de glorificiation. Arno Breker est le sculpteur officiel du parti nazi. Au milieu des annĂ©es 1930, il s'en rapproche progressivement. NommĂ© professeur Ă  l'Ă©cole d'arts plastiques de Berlin, il est remarquĂ© par le ministĂšre de la propagande du Reich qui lui passe plusieurs commandes. Il a rĂ©alisĂ© le portrait d’Hitler premiĂšr visuel qui est reprĂ©sentĂ© de face avec un air volontaire et dĂ©terminĂ© Le culte de la personnalitĂ© s’attache Ă  crĂ©er et exalter les valeurs et les qualitĂ©s du chef comme s’il s’agissait d’un surhomme, d’un hĂ©ros. Lorsqu’il Ă©crit Mein Kampf en 1923, programme du nazisme, Hitler se qualifie comme tel Celui qui veut ĂȘtre chef porte avec lui l’autoritĂ© suprĂȘme et sans limite, le lourd fardeau d’une responsabilitĂ© totale. Seul un hĂ©ros peut assumer cette fonction ». Exemple d’une rĂ©action contre cette glorification extrĂȘme une icĂŽne mutilĂ©e Victor Brauner est un peintre surrĂ©aliste français d'origine juive roumaine. Il a fait partie de l'importante communautĂ© d'artistes et intellectuels roumains de Paris. En 1927 lors de son premier voyage a paris, il prend contact avec les surrĂ©alistes. De 1927 Ă  1937, il peint des figures assez agressives. Cette forme d'art qualifiĂ©e de surrĂ©aliste est violente et bouleverse ainsi la peinture conventionnelle qui se veut esthĂ©tique. A travers l’Ɠuvre de Victor Brauner Ă  droite, il est possible de reconnaĂźtre Hitler dĂ©pourvu d’yeux et dĂ©figurĂ©. Son personnage est totalement dĂ©nuĂ© de grandeur et de sĂ©rieux pour faire place Ă  la destruction et l'insolite. Il n’est qu’un jouet avec lequel le peintre s’amuse de maniĂšre cathartique. En effet, son coup est entaillĂ©, sa joue dĂ©chirĂ©e, son oreille et son nez coupĂ©s ainsi que sa bouche clouĂ©e. L'absurde s'associe Ă  la violence avec la prĂ©sence d'objets en tout genre un parapluie et un javelot au niveau de la tĂȘte, un marteau, des clous et une Ă©pingle. Le peintre cherche vĂ©ritablement Ă  dĂ©tĂ©riorer la rĂ©putation de surhomme qu’Hitler s’était construite en le montrant tel qu'il est rĂ©ellement inhumain. Promouvoir et entretenir la rĂ©putation du chef la carte postale et les rĂ©compenses Le culte du chef consiste aussi Ă  tenter d’influencer l’opinion et de promouvoir des idĂ©es Ă  travers des outils de proximitĂ© tels que la carte postale et le systĂšme de rĂ©compense. La carte postale Ă  l'Ă©poque, n’a pas l’usage qu’on lui attribue aujourd’hui. Elle est personnelle, ne s’envoie pas et se garde chez soi. Les cartes postales avaient un rĂŽle important dans la propagande en faveur d’Hitler et de sa mise en valeur. Elles le montrait notamment accompagnĂ© du drapeau du second empire allemand 1871-1918 dansun but bien prĂ©cis incarner l’esprit vengeur. Pour rappel, le Second Empire allemand a pris fin avec la dĂ©faite issue de la PremiĂšre Guerre Mondiale. Contrairement Ă  Mussolini et Hitler, Joseph Staline ne dispose pas d’autant de charisme et se montre davantage en leader accessible et proche du peuple, qu’en surhomme. Il cultive un caractĂšre paternaliste et le goĂ»t de l’effort. Le prix Staline crĂ©e en 1939, tĂ©moigne bien de cette volontĂ©. Il permet aux gagnants de recevoir une mĂ©daille en or et une somme d’argent 100 000 roubles. Les honneurs se sont multipliĂ©s durant l'Ăšre stalinienne, Ă  travers plusieurs secteurs de la vie sociale comme les arts, techniques, littĂ©rature, sciences etc. La mĂ©daille honorifique est reconnaissable aux feuilles de lauriers, symbole de la victoire et Ă  l’effigie de Staline au centre. L’art, le photomontage, la carte postale et la rĂ©compense honorifique sont des outils qui permettent au chef d'État de rĂ©gimes totalitaires de se forger une image suprĂȘme capable d'endoctriner une nation entiĂšre. Ces diffĂ©rents supports contribuent ainsi Ă  entretenir l'image hĂ©roĂŻque et la notoriĂ©tĂ© du chef en le dĂ©ifiant. Toutefois, ce culte peut mĂ©contenter et se trouver bafouer. C'est le cas de la peinture Ă  l'huile de Victor Brauner qui cherche Ă  entacher la rĂ©putation du chef et Ă  le dĂ©sacraliser. Bibliographie - LIFFRAN, Françoise dir. Rome, 1920-1945. Le ModĂšle fasciste, son Duce, sa mythologie, Paris, Éditions Autrement, 1991 - STERN Jean-Pierre, Hitler, le FĂŒhrer et le peuple, Paris, Flammarion, 1985 - MUSIEDLAK, Daniel , Mussolini, Les Presses de Sciences Po, 2004 - WERTH, Nicolas, GROSSET Mark, Les AnnĂ©es Staline, Paris, ChĂȘne, 2007 Pour aller plus loin - Hitler - Mussolini - Staline. DVD, documentaire, Arte Video, 2010.
Stalineau pouvoir 1924-1953/ Hitler au pouvoir 1933-1945 RĂ©gime totalitaire : rĂ©gime politique dans lequel l’Etat contrĂŽle l’ensemble des activitĂ©s de la population grĂące Ă  la propagande, Ă  une police politique, Ă  l’encadrement de la jeunesse et Ă  la mise en place de sanctions lourdes pour les opposants. Ce rĂ©gime s’accompagne Ă©galement du culte de la personnalitĂ© du chef.
Dans l’épreuve d’Histoire ou de GĂ©ographie, tu devras rĂ©diger un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes sur un sujet donnĂ©. Dans cet exercice, tu n'as pas de documents sur lesquels t'appuyer. C'est pourquoi il te faut avoir des connaissances mais aussi une solide mĂ©thode de travail pour rĂ©ussir. Regarde cette vidĂ©o Cette vidĂ©o prĂ©sente la mĂ©thode Ă  connaĂźtre pour rĂ©ussir un dĂ©veloppement construit. C'est la version longue, tu trouveras une version courte en bas de page. Comment organiser un dĂ©veloppement construit ? L'introduction et la conclusion ne sont pas obligatoires mais si tu te destines Ă  une 2nde gĂ©nĂ©rale et technologique tu dois savoir comment les rĂ©diger. Dans l'introduction, prĂ©sente le sujet en le repĂ©rant dans le temps et dans l'espace. Pose une question qui guidera ta rĂ©flexion aussi appelĂ©e "problĂ©matique". Dans la conclusion, rĂ©ponds simplement Ă  la question posĂ©e en introduction. Tu peux aussi terminer ta copie en dĂ©finissant de façon claire la notion Ă©tudiĂ©e ou en ouvrant le sujet sur un autre point du cours ce qui montre ta maĂźtrise du programme. Les quatre Ă©tapes de la mĂ©thode 1. DĂ©cortique le sujet Lis et relis le sujet. Surligne les verbes d'action pour savoir ce qu'on attend de toi dĂ©crire, expliquer, raconter, caractĂ©riser, .... Souligne les termes du sujet pour cadrer les connaissances attendues dans le temps et l'espace. Si il y a une notion au cƓur du sujet, entoure-la. 2. Organise tes idĂ©es C'est en faisant un plan que tu vas mettre de l'ordre dans tes idĂ©es. Tu dois d'abord lister les informations dont tu as besoin pour rĂ©pondre au sujet. Se poser les questions quand ? oĂč ? qui ? quoi ? pourquoi ? comment ? est la meilleure façon de ne rien oublier. Pense Ă  noter des lieux, des dates, des personnages et de mots de vocabulaire historique ou gĂ©ographique. Tu dois ensuite dĂ©gager deux ou trois grandes idĂ©es et replacer tes connaissances de façon logique. Pour cela, tu peux suivre un plan chronologique, thĂ©matique ou mixte. EXERCICE Regarde ces cartes mentales et demande-toi quel type de plan a Ă©tĂ© choisi chronologique, thĂ©matique ou mixte chronologique et thĂ©matique ? Et toi, quel type de brouillon Ă  ta prĂ©fĂ©rence ? 4. RĂ©dige Au moment de passer du brouillon au propre, pense Ă  insĂ©rer dans ta rĂ©daction quelques mots de liaison. Ils montrent que tu as organisĂ© et pensĂ© ton travail de façon logique. Écris calmement et lisiblement en prenant soin de respecter l'orthographe et de faire des phrases complĂštes. Fais des phrases avec un verbe ! Une fois ta rĂ©daction terminĂ©e, prends le temps de te relire en cherchant les pluriels oubliĂ©s, les fautes de conjugaison et en regardant si tu n'as pas oubliĂ© un mot dans une phrase. EXERCICE 1 Consigne choisis un sujet dans le lien ci-dessous puis reprends les 4 Ă©tapes de la mĂ©thode. DĂ©cortique le sujet, organise tes idĂ©es, choisis un plan et rĂ©alise un brouillon que tu me montreras. EXERCICE 2 Et si on rĂ©digeait un dĂ©veloppement construit Ă  plusieurs sur Framapad ? Clique sur le lien ci-dessous et c'est parti ! Pour aller Ă  l'essentiel La version courte de la vidĂ©o
\n \n\n \ndéveloppement construit sur le régime totalitaire stalinien
Inspirédu régime totalitaire stalinien à la fin des années quarante, 1984 est un roman d'anticipation. C'est un condensé des différentes méthodes qui existent pour cadenasser la pensée, mise en place à la perfection : la peur constante de la délation, la falsification des faits historiques, l'appauvrissement de la langue pour rendre impossible la formulation de certaines
EN HISTOIRE H1 La PremiĂšre Guerre mondiale, vers une guerre totale 1914-1918 ‱ Dans un paragraphe d’une vingtaine de lignes, vous montrerez que la PremiĂšre Guerre mondiale est marquĂ©e par la violence de masse. ‱ À partir de l’exemple de la bataille de Verdun expliquez, dans un dĂ©veloppement construit et rĂ©digĂ©, l’affirmation suivante La PremiĂšre Guerre mondiale est caractĂ©risĂ©e par la violence de masse ». ‱ Racontez, dans un dĂ©veloppement construit, la bataille de Verdun. ‱ Expliquez, dans un dĂ©veloppement construit, que le gĂ©nocide des ArmĂ©niens est un exemple des violences de masse exercĂ©es durant la PremiĂšre Guerre mondiale. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, vous dĂ©crirez les violences de masse pendant la PremiĂšre Guerre mondiale en vous appuyant sur les exemples de la guerre des tranchĂ©es et du gĂ©nocide des ArmĂ©niens. H2 Les rĂ©gimes totalitaires dans les annĂ©es 1930 ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, prĂ©sentez et dĂ©crivez un rĂ©gime totalitaire dans les annĂ©es 1930. ‱ Dans une rĂ©ponse dĂ©veloppĂ©e, caractĂ©risez le rĂ©gime totalitaire soviĂ©tique des annĂ©es 30. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes, vous expliquerez pourquoi on peut dire que l'URSS de Staline est un rĂ©gime totalitaire. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, vous expliquerez pourquoi le rĂ©gime nazi est un rĂ©gime totalitaire. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, vous expliquerez comment les lois de Nuremberg rĂ©vĂšlent l’antisĂ©mitisme du rĂ©gime en Allemagne entre 1933 et 1939. EN GEOGRAPHIE G1 Un territoire sous influence urbaine Dans un dĂ©veloppement construit, expliquez le processus d’étalement urbain causes et consĂ©quences des mobilitĂ©s.
Lapromotion Ă©clair d’un NikolaĂŻ Iejov (ouvrier Ă  11 ans, devenu chef du NKVD en 1937 aprĂšs une « carriĂšre mĂ©tĂ©oritique » puis exĂ©cutĂ© en 1940 sur ordre de Staline) n’est toutefois pas reprĂ©sentative du destin de la vague de promus des annĂ©es 1930 et « l’enracinement du pouvoir bolchĂ©vique ne s’explique pas seulement par la machine totalitaire
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLe projet stalinienLe projet stalinien rappelle, Ă  certains Ă©gards, celui de Pierre le Grand un projet volontariste de dĂ©veloppement accĂ©lĂ©rĂ© sans premier objectif fixĂ© par Staline et son groupe, Ă  la fin des annĂ©es 1920, est de faire de l' une grande puissance industrielle et militaire. La Russie a toujours Ă©tĂ© battue Ă  cause de son retard, expliqua Staline dans un discours cĂ©lĂšbre 4 fĂ©vrier 1931. Nous retardons de cinquante Ă  cent ans sur les pays avancĂ©s. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Ou nous le ferons ou nous serons broyĂ©s. »D'oĂč tirer le capital indispensable au financement de cette industrialisation accĂ©lĂ©rĂ©e ? D'une surexploitation des ouvriers, dont le salaire rĂ©el baisse de moitiĂ© au cours du Ier plan quinquennal 1928-1933. De prĂ©lĂšvements massifs, Ă  des prix dĂ©risoires, de la production agricole. L'exportation de produits agricoles financera l'achat, Ă  l'Ă©tranger, de biens d'Ă©quipement et de technologies indispensables Ă  l'industrialisation. Cette accumulation socialiste primitive » suppose, naturellement, que les mĂ©canismes du marchĂ©, qui fonctionnaient vaille que vaille sous la aient Ă©tĂ© au prĂ©alable cassĂ©s, et que les paysans aient Ă©tĂ© regroupĂ©s dans des par Staline comme un processus de transformation socialiste de l'agriculture », la collectivisation des campagnes, lancĂ©e au dĂ©but de 1930, prend l'allure d'une vĂ©ritable guerre antipaysanne, face Ă  la rĂ©sistance du monde rural qui voit dans cette politique une tentative de rĂ©instaurer un second servage ». Plus de deux millions et demi de paysans dĂ©portĂ©s ; six millions de paysans morts de faim lors de la grande famine de 1932-1933, directement imputable Ă  la dĂ©sorganisation du cycle productif consĂ©cutive Ă  la collectivisation ainsi qu'aux prĂ©lĂšvements dĂ©mesurĂ©s sur les premiĂšres rĂ©coltes des kolkhozes ; des centaines de milliers de paysans morts en dĂ©portation ; des centaines de milliers arrĂȘtĂ©s et envoyĂ©s dans les camps de travail du Goulag – ces quelques chiffres donnent la mesure de cette guerre antipaysanne inavouĂ©e, Ă©voquĂ©e tout au plus comme une campagne visant Ă  liquider les koulaks en tant que classe ». En quelques annĂ©es, la rĂ©sistance de la paysannerie est brisĂ©e la police politique recensa 13 700 Ă©meutes et manifestations de masse » en 1930, 2 800 en 1931, 2 400 en 1932, moins de 300 en 1933 ; le pourcentage des foyers collectivisĂ©s, sous la pression, dĂ©passe, en 1935, 90 p. 100. Cette annĂ©e-lĂ , l'État prĂ©lĂšve directement plus de 45 p. 100 de la production agricole, soit proportionnellement trois fois plus qu'en 1928, malgrĂ© une baisse significative des productions de l'agriculture — 15 p. 100 et de l'Ă©levage — 40 p. 100.Cette extorsion de la production agricole, au prix de disettes et d'une grande famine, permet d'approvisionner Ă  bas prix la population urbaine et contribue au succĂšs d'un certain modĂšle de dĂ©veloppement industriel, fondĂ© sur un trĂšs gros effort d'investissement rĂ©alisĂ© aux dĂ©pens de l'amĂ©lioration du niveau de vie de la population, et sur une course Ă  la production obtenue Ă  la suite d'une trĂšs forte pression productiviste Ă  caractĂšre rĂ©pressif. PrioritĂ© absolue est accordĂ©e Ă  l'exploitation de matiĂšres premiĂšres et de sources d'Ă©nergie, Ă  la production de biens d'Ă©quipement plutĂŽt qu'Ă  la production de biens de consommation. En dix ans, l' se dote d'une puissante industrie lourde et d'une industrie de guerre, qui contribueront de maniĂšre dĂ©cisive Ă  la victoire militaire des armĂ©es soviĂ©tiques dans la deuxiĂšme phase 1943-1945 de la Seconde Guerre grande force de Staline est d'ĂȘtre parvenu Ă  incarner, pour les communistes mais aussi pour de larges fractions de la sociĂ©tĂ© soviĂ©tique, une certaine idĂ©e de la modernisation d'un pays encore majoritairement paysan et agricole Ă  la fin des annĂ©es 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 10 pagesAfficher les 7 mĂ©dias de l'articleÉcrit par directeur de recherche au CNRSClassificationHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, 1920-1945HistoireHistoire chronologieHistoire, xxe s. et xxie et Europe de l'EstHistoireHistoire par rĂ©gions et paysHistoire de l'Europe centrale et orientaleRussie, histoireAutres rĂ©fĂ©rences STALINE JOSEPH VISSARIONOVITCH DJOUGACHVILI dit 1879-1953 » est Ă©galement traitĂ© dans LE JEUNE STALINE S. Sebag MontefioreÉcrit par Nicolas WERTH ‱ 1 090 motsAprĂšs le succĂšs mondial de Staline la cour du Tsar rouge, le journaliste britannique, romancier et prĂ©sentateur de tĂ©lĂ©vision Simon Sebag Montefiore s'est attaquĂ© Ă  la jeunesse du futur dictateur dans Le Jeune Staline Calmann-LĂ©vy, Paris, 2008. DĂšs l'introduction, l'auteur annonce son parti pris de narrer par le menu la vie intime et secrĂšte » de [
] Lire la suiteANTISÉMITISMEÉcrit par Esther BENBASSA ‱ 12 226 mots ‱ 9 mĂ©dias Dans le chapitre L'Europe de l'Est » [
] AprĂšs la guerre, pour la premiĂšre fois de leur histoire en Europe de l'Est, des juifs accĂšdent au pouvoir politique. Dans ces rĂ©gions dĂ©truites par la guerre et sous domination soviĂ©tique, avec une partie importante de ses nouveaux cadres dirigeants issue de la rĂ©sistance juive, les conditions Ă©taient rĂ©unies pour nourrir largement l'antisĂ©mitisme populaire. L'opposition anticommuniste, encore rep [
] Lire la suiteANTONOV-OVSEÏENKO VLADIMIR ALEXANDROVITCH 1884-1938Écrit par Claudie WEILL ‱ 418 mots Fils d'officier, Antonov-OvseĂŻenko entre Ă  l'Ă©cole des cadets de Voroneje. Il quitte l'armĂ©e, adhĂšre dĂšs 1901 au mouvement rĂ©volutionnaire et se rapproche des mencheviks en 1903. Lors de la rĂ©volution de 1905, il est l'un des experts militaires de la social-dĂ©mocratie russe. Il essaye de soulever deux rĂ©giments d'infanterie en Pologne, mais Ă©choue. Il acquiert ainsi une expĂ©rience certaine de l'ag [
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] Lire la suiteBLÜCHER VASSILI KONSTANTINOVITCH 1890-1938Écrit par Michel HOANG ‱ 786 mots Issu d'un milieu de paysans, BlĂŒcher, qui exerce de multiples petits mĂ©tiers, est emprisonnĂ© de 1910 Ă  1913, vraisemblablement pour incitation Ă  la grĂšve. La Grande Guerre en fait un officier mobilisĂ© dans l'armĂ©e du front sud-ouest. HospitalisĂ© entre 1915 et 1916, il reprend bientĂŽt du service comme volontaire et commande un dĂ©tachement de gardes rouges dans la rĂ©gion de l'Oural. Faisant preuve d [
] Lire la suiteBOLCHEVISMEÉcrit par Georges HAUPT ‱ 7 569 mots ‱ 7 mĂ©dias Dans le chapitre Le bolchevisme au pouvoir » [
] La rĂ©volution de 1917 marqua le grand tournant de l'histoire du bolchevisme. Et d'abord, elle le fit connaĂźtre, aussi bien en Russie que dans le monde entier. Pour les masses populaires russes soulevĂ©es, le mot de bolchevisme prend la valeur d'un drapeau, d'un emblĂšme [...]. Au mot de bolchevisme » on associe une notion de force, au mot de menchevisme » une notion de faiblesse » Berdiaev. [
] Lire la suiteBOUKHARINE NICOLAS IVANOVITCH 1888-1938Écrit par Pierre FRANK ‱ 1 673 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre À la droite du parti » [
] Vers la fin de l'annĂ©e 1920, face aux difficultĂ©s nĂ©es notamment du problĂšme paysan, on assiste chez Boukharine au dĂ©but d'une Ă©volution. À cette Ă©poque aussi, il se prononce pour des mĂ©thodes de direction plus rigoureuses ; il appuie Trotski contre LĂ©nine dans la discussion sur la question syndicale il prĂ©conise entre autres une mobilisation pour la production », par l'intermĂ©diaire des synd [
] Lire la suiteBOULGAKOV MIKHAÏL AFANASSIÉVITCH 1891-1940Écrit par Françoise FLAMANT ‱ 2 770 mots Dans le chapitre Une Ɠuvre surveillĂ©e, censurĂ©e, ensevelie » [
] NĂ© Ă  Kiev, Boulgakov y mĂšne jusqu'en 1916 une vie non exempte de chagrins la mort de son pĂšre en 1907 et de soucis des amours contrariĂ©es, un premier mariage alors qu'il est encore Ă©tudiant, mais rĂ©trospectivement idĂ©alisĂ©e. Le cadre familial, provincial et cultivĂ©, de cette vie lui convient, ainsi que le rĂ©gime tsariste dont s'accommode fort bien l'intelligentsia enseignante et mĂ©dicale, d'or [
] Lire la suiteCHINE, histoire, de 1949 Ă  nos joursÉcrit par Jean-Philippe BÉJA, François GODEMENT ‱ 19 155 mots ‱ 14 mĂ©dias Dans le chapitre Mao Zedong Ă  Moscou » [
] SoviĂ©tiques et communistes chinois avaient un passĂ© chargĂ© Ă  apurer. La lourdeur, et en mĂȘme temps les volte-face et les maladresses, de Staline et des bolcheviks dans la conduite des affaires chinoises de 1920 Ă  1929 aprĂšs cette date, ils perdirent tout contrĂŽle du Parti communiste chinois, les exigences diplomatiques de la construction du socialisme dans un seul pays » par l'Union soviĂ©tique [
] Lire la suiteCHOSTAKOVITCH DMITRI 1906-1975Écrit par AndrĂ© LISCHKE ‱ 2 822 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre AprĂšs Staline » [
] L'annĂ©e 1953 voit la disparition simultanĂ©e de Prokofiev et de Staline, morts tous deux le 5 mars. Elle est Ă©galement marquĂ©e par une des symphonies les plus importantes de Chostakovitch, la Symphonie n o 10 op. 93 ; son violent second mouvement Allegro serait une Ă©vocation de Staline, tandis que dans le suivant, Allegretto , apparaĂźt un motif de quatre notes – rĂ©, mi bĂ©mol, do, si – corre [
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LedĂ©veloppement construit au Brevet. Dans l’épreuve d’Histoire ou de GĂ©ographie, tu devras rĂ©diger un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes sur un sujet donnĂ©. Dans cet exercice, tu n'as pas de documents sur lesquels t'appuyer. C'est pourquoi il te faut avoir des connaissances mais aussi une solide mĂ©thode de travail

Comment associer terreur et bonheur ? Bernard BruneteauHistorien des idĂ©es, professeur Ă©mĂ©rite de science politique Ă  l’universitĂ© de Rennes-I, Bernard Bruneteau est spĂ©cialiste des totalitarismes et a publiĂ© notamment Les totalitarismes A. Colin, 2014, GĂ©nocides- Usages et mĂ©susages d’un concept CNRS, 2019 et L’Âge totalitaire – IdĂ©es reçues sur le totalitarisme Le Cavalier Bleu, 2017. s’intĂ©resse dans cet ouvrage Ă  l’injonction du bonheur comme technique disciplinaire » et non plus uniquement Ă  l’étude du totalitarisme par le seul prisme de la terreur, comme l’ont fait de trĂšs nombreux historiens notamment depuis l’incontournable Origines du totalitarisme » d’H. Arendt. Si les rĂ©gimes totalitaires sont indissociables de l’usage de la terreur, ils ne peuvent toutefois exister sans la mobilisation d’une large base sociale Ă©prise de reconnaissance », chez qui la promesse de l’appartenance Ă  une communautĂ© Ă©galitaire la Volksgemeinschaft » en Allemagne, d’une mission modernisatrice, de sĂ©curitĂ© et de protection a suscitĂ© une forte adhĂ©sion. L’auteur rassemble dans cette Ă©tude le rĂ©gime stalinien et le TroisiĂšme Reich qui professent tous deux une vision du monde eschatologique, face Ă  des sociĂ©tĂ©s en quĂȘte de sens et de retour Ă  l’ordre. Promettre – dans l’attente du Millenium Sont ici rassemblĂ©es les deux idĂ©ologies dans leur rapport Ă  la modernitĂ© dĂ©mocratique libĂ©rale qui promet depuis le XIXe s. une Ă©galitĂ© des conditions . Leur critique de cette derniĂšre diffĂšre mais on y retrouve une mĂȘme affirmation de religion politique, promettant aux masses un avenir assurĂ© et forcĂ©ment meilleur. L’auteur convoque aussi bien Hannah Arendt que John Meynard Keynes ou encore Raymond Aron dans cette explication Keynes voyant en LĂ©nine un autre Mahomet oĂč les rĂ©fĂ©rences communes Ă  la religion abondent en effet cĂ©rĂ©monies et rites, idolĂątrie de l’Etat incarnĂ© dans un Chef infaillible et tout-puissant, rĂ©demption, purification
. A l’instar des religions, les idĂ©ologies des rĂ©gimes totalitaires veulent donner aux hommes une clĂ© de comprĂ©hension de l’histoire, du temps prĂ©sent et de l’avenir en prescrivant un remĂšde dĂ©finitif au mal qui ronge la sociĂ©tĂ© . Paradoxalement, leurs adeptes se rĂ©clament de projets laĂŻques voire antireligieux et font parfois revivre le paganisme dans le cas du nationalisme au service d’un mythe de la rĂ©gĂ©nĂ©ration . L’homme moderne sera chargĂ© de rebĂątir sur les ruines de l’ancien monde la PremiĂšre Guerre mondiale jouant un rĂŽle majeur dans cet effondrement, accomplissant ainsi une prophĂ©tie millĂ©nariste. Bernard Bruneteau distingue cependant la nostalgie du paradis perdu inhĂ©rente au nazisme du paradis futur promis par le communisme. Les nombreuses recherches menĂ©es par l’auteur vont puiser aux sources idĂ©ologiques des rĂ©gimes totalitaires philosophes de la fin du XIXĂš et du dĂ©but du XXĂš siĂšcles, historiens contemporains des Ă©vĂ©nements ou plus rĂ©cents afin d’étayer cette comparaison entre nazisme et communisme. Age d’or passĂ© ou futur sont ainsi les deux faces des idĂ©aux millĂ©naristes Ă  l’oeuvre dans l’Entre-Deux-Guerres mais reposant sur des socles plus anciens datant principalement du XIXe siĂšcle nationalisme völkisch et figure emblĂ©matique de Wagner pour les nazis, marxisme pour les communistes. Selon Bernard Bruneteau, quatre grands moments structurent ces rĂ©cits rĂ©vĂ©lation du mal aliĂ©nation capitaliste/chaos racial, dualisme eschatologique classe ou race Ă©lue / ennemi Ă©ternel, capitaliste ou Juif, transition apocalyptique guerre impĂ©rialiste, rĂ©volution libĂ©ratrice / dĂ©litement de la nation, messie sauveur, millĂ©nium imminent sociĂ©tĂ© communiste sans classe et sans Etat / communautĂ© du peuple Ă©galitaire et fraternelle . Etonnamment, le rejet de la modernitĂ© et la vĂ©nĂ©ration du passĂ© forcĂ©ment glorieux s’accompagnent d’une fascination pour certaines formes de modernismes industrialisation, nouvelles techniques et l’idĂ©e d’une nouvelle civilisation Ă  bĂątir par les tenants du nazisme comme du communisme. Promouvoir – les bĂ©nĂ©ficiaires du totalitarisme en acte L’inclusion est allĂ©e de pair avec l’exclusion » la persĂ©cution de groupes d’individus s’est accompagnĂ©e de la mobilisation consciente d’une partie de la population, dans le communisme comme dans le nazisme, Ă  qui de nouvelles opportunitĂ©s ont Ă©tĂ© offertes. L’historienne autrichienne Lucie Vargas Rosa Stern identifie dĂšs 1937 trois piliers du rĂ©gime nazi transposables au communisme selon Bernard Bruneteau le noyau des premiers fanatiques, casĂ©s puis relativement marginalisĂ©s dans l’administration et le parti » ; le cercle des nouveaux fanatiques promus par les organisations satellites » et enfin les spĂ©cialistes , Ă  qui le rĂ©gime confie les tĂąches d’organisation » L. Vargas, La genĂšse du national-socialisme. Notes d’histoire sociale », Annales d’histoire Ă©conomique et sociale, nov. 1937. L’auteur identifie ces derniers comme une nouvelle classe » qui saisit sa chance d’obtenir du rĂ©gime une ascension sociale et des avantages notamment matĂ©riels mais Ă©galement symboliques, et ce aussi bien en URSS que sous le TroisiĂšme Reich. La promotion Ă©clair d’un NikolaĂŻ Iejov ouvrier Ă  11 ans, devenu chef du NKVD en 1937 aprĂšs une carriĂšre mĂ©tĂ©oritique » puis exĂ©cutĂ© en 1940 sur ordre de Staline n’est toutefois pas reprĂ©sentative du destin de la vague de promus des annĂ©es 1930 et l’enracinement du pouvoir bolchĂ©vique ne s’explique pas seulement par la machine totalitaire terroriste mais par la crĂ©ation d’une nouvelle classe de bĂ©nĂ©ficiaires voyant dans le rĂ©gime stalinien son propre Etat » Merle Fainsod, Smolensk Ă  l’heure de Staline, Fayard, 1967. L’explosion des effectifs du NSDAP de 130 000 membres en 1929 Ă  5,4 millions en 1939 suit la mĂȘme logique. L’embauche en grand nombre de fonctionnaires et de cadres territoriaux pour encadrer les diffĂ©rents organismes nouvellement créés aide sociale, organisations de jeunesse, service du travail etc
 est une immense opportunitĂ© pour les petits employĂ©s du privĂ© ou petits fonctionnaires publics , qui adhĂšrent en masse au parti nazi dĂšs 1933. Autre personnage central de la propagande totalitaire l’ingĂ©nieur, idĂ©alisĂ© et capable de rĂ©aliser l’impossible avec des machines dignes d’un scĂ©nario de science-fiction. La seule diffĂ©rence rĂ©side dans la trĂšs faible proportion d’ingĂ©nieurs qualifiĂ©s dont dispose l’URSS Ă  ses dĂ©buts, contrairement Ă  l’Allemagne qui a connu une trĂšs forte et prĂ©coce industrialisation. Il faut donc former massivement cette nouvelle Ă©lite, celle qui mettra en Ɠuvre les fameux plans ». Leonid Brejnev, pour ne citer que lui, dĂ©bute sa carriĂšre comme ouvrier mĂ©tallurgiste avant de devenir ingĂ©nieur en 1935 grĂące Ă  la formation proposĂ©e par le rĂ©gime. C’est cette gĂ©nĂ©ration qui occupe les postes stratĂ©giques trente ans plus tard, aprĂšs avoir profitĂ© de la discrimination positive et aussi des grandes purges. Tous ne connaissent pas un sort aussi heureux AndreĂŻ Tupolev a conçu ses avions, rappelle Bernard Bruneteau, dans un bureau d’études-prison. La mĂȘme place d’honneur est accordĂ©e aux ingĂ©nieurs du TroisiĂšme Reich, en majoritĂ© plutĂŽt favorables au nouveau rĂ©gime et Ă  la modernitĂ© qu’il propose. Des martyrs » du putsch de 1923 aux plus grands noms de l’industrie des annĂ©es 1930 Ferdinand Porsche ou Werner von Braun pour ne citer qu’eux, ils sont 266 000 Ă  la veille de la Seconde Guerre mondiale, et le rĂ©gime les voit comme l’un des instruments majeurs de la cohĂ©sion du Volk au moment oĂč est lancĂ©, en 1936, le Plan de quatre ans prĂ©paratoire Ă  la guerre . En comparaison, les ouvriers, censĂ©s ĂȘtre au cƓur de l’appareil soviĂ©tique, ne sont que des bĂ©nĂ©ficiaires relatifs . L’immense effort d’industrialisation a entraĂźnĂ© une augmentation gigantesque des effectifs 20 millions en 1940 mais les conditions de vie et de travail sont mauvaises voire catastrophiques et entraĂźnent parfois des mouvements de rĂ©sistance ouverte comme lors de la grĂšve dans les usines textiles de la rĂ©gion d’Ivanovo en 1932, ou passive par nĂ©gligence volontaire, absentĂ©isme
. Toutefois, la promotion d’ouvriers plus Ă©gaux que d’autres » car mieux placĂ©s dans la hiĂ©rarchie sociale est un fondement du pouvoir stalinien. Les travailleurs de choc » udarniki des grands ensembles industriels comme Magnitogorsk bĂ©nĂ©ficient mĂȘme de privilĂšges non nĂ©gligeables gratifications symboliques, meilleure alimentation malgrĂ© le rationnement
 et annoncent l’avĂšnement du stakhanovisme Ă  partir de 1935. En Allemagne, la classe ouvriĂšre n’est tout d’abord pas un pilier du rĂ©gime nazi. La rĂ©pression de toutes les organisations et syndicats communistes permet d’encadrer plus Ă©troitement les ouvriers, au moment oĂč le Reich a besoin de mobiliser une trĂšs importante main d’oeuvre pour ses grands travaux. La durĂ©e de la journĂ©e de travail excĂšde souvent les huit heures autrefois rĂ©glementaires et la pression fiscale s’accentue. Toutefois, il ne faut pas, selon Bernard Bruneteau, nĂ©gliger les efforts faits par le TroisiĂšme Reich pour faire adhĂ©rer la classe ouvriĂšre aux valeurs du rĂ©gime voir l’ouvrage de David Schoenbaum, Hitler’s Social Revolution, 1966 la bataille du travail » permet de rĂ©sorber totalement le chĂŽmage en 1937, le concours de l’entreprise modĂšle » en 1936 incite les propriĂ©taires d’usines Ă  amĂ©liorer le confort de leurs ouvriers au quotidien meilleur Ă©clairage, cantines, douches, terrains de sport, jardins fleuris
. L’organisation Kraft durch Freude ouvre Ă  la classe ouvriĂšre des loisirs jusqu’alors bourgeois » voyages touristiques, activitĂ©s sportives et mĂȘme croisiĂšres! BĂ©nĂ©ficiaire net du rĂ©gime en 1939, le soldat du travail’ pouvait donc se transformer en soldat tout court » conclut Bernard Bruneteau. Les deux autres catĂ©gories mises en avant par les rĂ©gimes totalitaires sont la jeunesse et les femmes. La premiĂšre est essentielle Ă  l’idĂ©ologie totalitaire et Ă  la construction du monde nouveau. DĂšs octobre 1918, le Komsomol » rassemble quelques dizaines de milliers de jeunes entre 14 et 23 ans. Ils sont 6 millions en 1932, et puisent largement chez les Jeunes Pionniers » 10-14 ans fondĂ©s en 1924. Au dĂ©but des annĂ©es 1930, les attributions de l’organisation sont multiples participer aux travaux des champs dans le cadre des kolkhozes, lutter contre l’analphabĂ©tisme, organiser des compĂ©titions sportives
 et visent Ă  encadrer la population et diffuser l’idĂ©ologie marxiste-lĂ©niniste. L’autonomie et la reconnaissance qui leur sont accordĂ©es donnent des ailes Ă  ces jeunes idĂ©alistes, dorĂ©navant pris au sĂ©rieux par les adultes. Ce modĂšle est admirĂ© par certains Allemands, dont Klaus Mehnert, germano-russe nĂ© en 1906, membre de l’aile gauche du parti nazi et se considĂ©rant comme national-bolchĂ©vique », auteur du livre-enquĂȘte La jeunesse en Russie soviĂ©tique en 1932. Cette mĂȘme annĂ©e, la Hitler Jugend encore balbutiante ne rĂ©unit que » cent mille jeunes, mais elle voit ses effectifs exploser les annĂ©es suivantes jusqu’à 8,7 millions en 1939, date Ă  laquelle elle devient obligatoire. Elle prend le pas sur les autres groupes prĂ©existants confessionnels ou politiques et rencontre aussi le succĂšs auprĂšs de la jeunesse car elle prĂŽne l’autonomie, le courage physique, l’anti-intellectualisme mais aussi la mixitĂ© 900 jeunes filles du BDM tombĂšrent enceintes lors du congrĂšs de Nuremberg de 1936 !. De trĂšs jeunes gens accĂšdent Ă  des responsabilitĂ©s Ă  l’échelle locale, voire rĂ©gionale plus rarement nationale et pour ces petits chefs d’équipe issus – pour la moitiĂ© d’entre eux – des classes populaires, la reconnaissance et le prestige sont d’importants aiguillons. Enfin, les femmes font l’objet d’un apparent chassĂ©-croisĂ© idĂ©ologique » en Allemagne et en URSS. L’émancipation rĂ©volutionnaire dans cette derniĂšre Ă  partir de 1917 droit de vote, mariage civil et divorce par consentement mutuel en 1918, instauration du 8 mars comme journĂ©e internationale de la femme en 1921, droit Ă  l’avortement en 1920 et Ă  la contraception en 1923 est brutalement interrompue par la rĂ©action stalinienne des annĂ©es 1930 et la femme rĂ©tablie dans son statut de mĂšre au foyer rĂ©duite au silence le divorce devient plus contraignant, l’avortement est interdit en 1936, le respect de la famille et par extension du Parti comme grande famille avec Staline comme pĂšre de famille suprĂȘme est mis en avant. Toutefois, ces derniĂšres lois rĂ©pondent aussi aux aspirations de nombreuses ouvriĂšres et paysannes, qui souhaitent entre autres que les hommes prennent le mariage davantage au sĂ©rieux et que le montant des pensions alimentaires soit augmentĂ©. La multiplication des divorces et la chute du taux de natalitĂ© sont Ă©galement problĂ©matiques pour l’Etat, qui doit dans le mĂȘme temps recruter massivement des ouvriers pour rĂ©pondre Ă  ses besoins de modernisation. Il ne s’agit toutefois pas d’un total retour en arriĂšre dans la mesure oĂč les femmes entrent massivement dans l’industrie et les services 42% de la population active en 1937 et peuvent faire carriĂšre mĂȘme si l’égalitĂ© homme-femme prĂŽnĂ©e par le rĂ©gime n’est pas entiĂšrement effective. Les cas de promotion sont abondement utilisĂ©s par la propagande l’actrice Ladynina ou encore la sculptrice Vera Moukhina, chargĂ©e de rĂ©aliser l’immense statue du couple ouvrier-kolkhozienne pour le pavillon soviĂ©tique de l’exposition universelle de Paris en 1937. Le sport, l’aĂ©ronautique le vol de 24h non stop entre Moscou et l’ExtrĂȘme-Orient par Marina Raskova en 1938 et plus encore la guerre 800 000 femmes se portent volontaires pour le front Ă  partir de l’étĂ© 1941 montrent l’évolution du rĂŽle de la femme en Union soviĂ©tique. A l’inverse, la femme allemande a longtemps Ă©tĂ© vue comme une victime ayant subi le rĂ©gime nazi Ă  la mysoginie fondamentale » Rita Thalmann, Être femme sous le IIIe Reich, 1981. A partir des annĂ©es 1980, les recherches historiographiques montrent pourtant que l’immense majoritĂ© des femmes allemandes exprimĂšrent le dĂ©sir de participer au rĂ©gime, qu’elles travaillĂšrent dans ses structures volontairement et en conscience » 12 millions de femmes dans les diverses organisations du TroisiĂšme Reich en 1939. L’aide aux femmes seules, la formation en Ă©conomie domestique, l’instauration d’un jour fĂ©riĂ© pour la FĂȘte des mĂšres ne sont pas les seuls avantages proposĂ©s. IntĂ©grer les structures nazies du BDM Bund Deutscher MĂ€del Ligue des jeunes filles allemandes de 10 Ă  18 ans, soit 4 millions d’adolescentes, de la NS-Frauenschaft 2 millions de membres ou de la section fĂ©minine du Front du Travail qui supervise 7 millions de femmes salariĂ©es offre des perspectives de promotion et de visibilitĂ©. Les besoins croissants en main d’Ɠuvre font Ă©galement davantage entrer les femmes dans l’industrie de 1,2 million en 1933 Ă  1,85 million en 1939 et le tertiaire y compris dans la rĂ©pression avec la Gestapo ou dans la mise en Ɠuvre des politiques eugĂ©nistes d’hygiĂšne raciale et d’euthanasie. ProtĂ©ger – un Welfare totalitaire ? Le peu d’efficacitĂ© des dĂ©mocraties libĂ©rales face Ă  la crise des annĂ©es 1930 fait paraĂźtre aux yeux des contemporains les rĂ©gimes totalitaires comme promoteurs d’une attention sociale susceptible de favoriser une conscience communautaire . L’historiographie actuelle est divisĂ©e sur ce thĂšme et la dictature au service du peuple » brillamment prĂ©sentĂ©e par Götz Aly Comment Hitler a achetĂ© les Allemands, 2005 a Ă©tĂ© critiquĂ©e. Bernard Bruneteau justifie la comparaison entre les deux rĂ©gimes car le totalitarisme, quelle qu’en soit la version, doit inscrire Ă  son agenda politique des formes d’intervention Ă©tatiques prenant en charge des fonctions de solidaritĂ© entre les individus Ă©gaux’, c’est-Ă -dire ceux de bonne origine sociale ou raciale . Une communautĂ© imaginĂ©e, dĂ©barrassĂ©e des individus ne correspondant pas au modĂšle communiste ou nazi, doit pouvoir s’épanouir une fois le rĂ©gime installĂ©. Le Peuple d’URSS peut donc profiter d’une vie meilleure » dans les annĂ©es 1930, Ă  l’image du film Le Bonheur » d’Alexandre Medvekhine 1935 dĂ©crivant le cheminement d’un moujik vers le bonheur collectif en transposant le dramatique Ă©pisode de la collectivisation dans un univers irrĂ©el de conte populaire . L’Exposition agricole de 1939 Ă  Moscou met en scĂšne les rĂ©ussites soviĂ©tiques, n’hĂ©sitant pas Ă  instrumentaliser l’intĂ©gration des diffĂ©rentes nationalitĂ©s Ă  condition qu’elles servent la construction du socialisme , se posant ainsi en chantre de l’antiracisme. La communautĂ© juive est dans un premier temps plutĂŽt favorable aux bolcheviks car bĂ©nĂ©ficie d’opportunitĂ©s de promotion sociale jusqu’alors impossibles la situation changera ensuite. Dans les textes, l’Etat social soviĂ©tique est extrĂȘmement novateur la Constitution de 1936 accorde le droit au travail et au repos, les assurance vieillesse, maladie et chĂŽmage, ainsi que le droit Ă  l’instruction. Dans les faits, cela profite Ă  une partie seulement de la population les fameux promus des annĂ©es 1930 et contribue Ă  exclure davantage les catĂ©gories sociales les plus faibles, mais la rĂ©alitĂ© perçue l’emporte sur la rĂ©alitĂ© rĂ©elle ». L’enthousiasme de la sociĂ©tĂ© allemande pour le nouveau rĂ©gime porteur de promesses est Ă©galement notĂ© par les contemporains y compris Lloyd George, lors de son voyage en Allemagne en 1936 mais ce n’est qu’à partir des annĂ©es 1980 que l’historiographie commence Ă  l’admettre comme pour le rĂŽle actif des femmes dans le nazisme. La CommunautĂ© du peuple » Volksgemeinschaft s’inscrit dans la rĂ©alitĂ© par des pratiques sociales qui incitent Ă  participer au rĂ©gime et qui donc, in fine, poussent Ă  accepter un systĂšme d’inclusion et d’exclusion ». Les fĂȘtes et cĂ©rĂ©monies dont raffolent les rĂ©gimes totalitaires ont Ă©galement pour but de souder la communautĂ©, grand-messes dont le public est Ă  la fois spectateur et acteur par les chants, incantations et slogans. Le langage lui-mĂȘme est porteur de cohĂ©sion, comme l’a analysĂ© Victor Klemperer LTI- la langue du IIIe Reich, 1946, notamment par l’emploi massif des termes socialisme », travailleur » ou soldat ». Le but de ces diverses politiques est de modifier non pas tant les inĂ©galitĂ©s sociales ou culturelles effectives que l’image que l’individu se fait de lui-mĂȘme et de sa place dans la sociĂ©tĂ© », conclut Bernard Bruneteau. En rĂ©compense », celui qui s’intĂšgre dans ce cadre idĂ©al se voit offrir une multitude d’insignes et de gratifications 170 millions d’insignes sont produits durant l’annĂ©e 1938-39 en Allemagne ! mĂȘme si le concept de sociĂ©tĂ© de consommation’ est Ă  priori antagoniste du projet totalitaire ». PĂ©nurie et rationnement en URSS font mauvais mĂ©nage avec la vision de la sociĂ©tĂ© idĂ©ale projetĂ©e par la propagande et pour lutter contre la spĂ©culation, le Second Plan 1933-37 multiplie par trois les investissements consacrĂ©s au secteur des biens de consommation ». Mais cette fois encore, c’est au bĂ©nĂ©fice de la nouvelle classe de promus, en gratification pour leur loyautĂ© ! Pourtant, cela n’était pas forcĂ©ment vĂ©cu comme inĂ©galitĂ© criante et pouvait mĂȘme symboliser l’avant-garde de ce que serait la sociĂ©tĂ© idĂ©ale pour tous. L’Allemagne nazie qui veut financer les canons et le beurre » admire ouvertement le modĂšle amĂ©ricain DeuxiĂšme Livre d’Hitler, manuscrit Ă©crit en 1928, suite non publiĂ©e de Mein Kampf, dont elle dĂ©veloppe les deux produits-phares la voiture Volkswagen et la radio VolksempfĂ€nger Ă  grand renfort de publicitĂ©. La radio devient le moyen de diffusion massive de la propagande quasiment toutes les familles possĂšdent un poste Ă  la veille de la Seconde Guerre Mondiale, contre 4 millions de postes pour 66 millions d’habitants en 1933. La Coccinelle connaĂźt un succĂšs bien moindre puisque l’usine inachevĂ©e au moment de la guerre est reconvertie pour la production d’armement et aucune voiture n’a pu ĂȘtre livrĂ©e aux 270 000 souscripteurs Ă  95% issus des classes moyennes, les ouvriers ne pouvant payer le crĂ©dit de 5 RM par semaine. Le dernier aspect du chapitre revient sur la joie totalitaire en partie Ă©voquĂ©e plus haut, abondamment relatĂ©e par les journalistes et voyageurs qui visitent les deux rĂ©gions. Le tourisme et le sport se dĂ©veloppent pas question de bronzer idiot camps modĂšles d’alpinisme en URSS ouverts, ici encore, essentiellement aux jeunes cadres promus du rĂ©gime, tourisme allemand mĂ©moriel sur les traces du FĂŒhrer ou plus classique y compris hors des frontiĂšres, principalement en Italie et au Danemark et mĂȘme
en URSS !. Massif et Ă  destination des classes populaires, le tourisme strictement encadrĂ© de la KDF Kraft durch Freude connaĂźt Ă©galement un grand succĂšs 45 millions de sĂ©jours organisĂ©s entre 1933 et 1939 mais les chercheurs ont montrĂ© que ce sont une fois encore les classes moyennes qui ont le plus profitĂ© des croisiĂšres, soirĂ©es et concerts proposĂ©s. Cette joie partagĂ©e Freude permet Ă©galement le renforcement de la Volksgemeinschaft. La station balnĂ©aire construite sur l’üle de RĂŒgen Ă  partir de 1936, devait ĂȘtre la plus grande du monde 20 000 plaisanciers Ă  des prix imbattables, pour faire bĂ©nĂ©ficier davantage les ouvriers de loisirs autrefois bourgeois, mais la guerre interrompt le chantier. Les autres loisirs comme le cinĂ©ma sont Ă©galement primordiaux et les populations des deux rĂ©gimes plĂ©biscitent les comĂ©dies musicales dont les chiffres d’entrĂ©es battent des records au dĂ©triment des films de propagande ! et les films sentimentaux, symboles peut-ĂȘtre encore de cette joie totalitaire » mĂȘme si ce type de cinĂ©ma a une Ă©vidente fonction de camouflage politique . Fasciner – les horizons de l’utopie Les rĂ©gimes totalitaires se lĂ©gitiment par le mouvement et la rĂ©volution permanente », contre toute routinisation mortifĂšre », et programment ce que Bernard Bruneteau nomme un activisme promĂ©thĂ©en », mĂȘme s’il prend une forme diffĂ©rente dans l’URSS stalinienne et dans l’Allemagne nazie. Ces utopies s’inscrivent dans le cadre du Millenium promis voir partie I. L’architecture nouvelle doit jouer un rĂŽle de premier plan dans la construction de la ville idĂ©ale qui parfois peut devenir une absence de ville, quand l’habitat se disperse le long des voies de communication grĂące aux progrĂšs techniques, selon la conception des disurbanistes » soviĂ©tiques. La rĂ©action stalinienne marque ici encore la fin des projets et revient Ă  la ville monumentale classique projet du gigantesque Palais des Soviets dĂ©butĂ© en 1937 mais interrompu par la guerre puis dĂ©mantelĂ©, et ses constructions profitent une fois encore principalement Ă  l’élite de la nomenklatura Ă  l’exception du mĂ©tro, dont les luxueuses stations sont surnommĂ©es le palais souterrain » Ă  partir de 1935 et de nombreux projets n’aboutissent pas. Les villes nouvelles industrielles Magnitogorsk doivent incarner l’utopie de la ville socialiste parfaite et ne se soucient pas des consĂ©quences environnementales dĂ©sastreuses Le paysage est un gĂ©ant enchaĂźnĂ© avec des clous d’usine », Louis Aragon Hourra l’Oural, 1934. A l’inverse, l’utopie nazie est intensĂ©ment verte » mais les moyens pour l’atteindre sont, eux, intensĂ©ment modernes, mĂ©caniques et techniques !. Les images du nationalisme romantique du XIXe siĂšcle sont reprises pour vanter les vertus de la campagne et du retour aux sources. Le programme de Reich sans villes » Blut und Boden repose sur trois volets amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des habitants des campagnes soirĂ©es de villages au son de musiques traditionnelles anti-jazz ; travaux d’embellissement, construction de terrains de sport
 ; installations de colonies en milieu rural 80 000 familles bĂ©nĂ©ficieront d’un habitat rustique avec jardin couplĂ© Ă  une installation de petit Ă©levage » ; dĂ©veloppement de citĂ©s-jardins pĂ©piniĂšres de la vie allemande », loin des grandes villes. C’est le Heimat pays, terroir qu’il faut protĂ©ger avant tout, en directe continuitĂ© avec les thĂ©ories de Wilhelm Henrich Riehl Land und Leute, 1854. DĂšs 1933 sont votĂ©es des lois de protection animale, de protection des forĂȘts 1934 et plus gĂ©nĂ©ralement de protection d’espace reconnus comme Ă©cologiquement importants. Toutefois, les dĂ©rogations se multiplient, l’industrialisation et la marche Ă  la guerre prenant le pas sur les considĂ©rations environnementales. Les historiens ne s’accordent pas tous sur les liens entre nazisme et Ă©cologie, mais pour Bernard Bruneteau, il s’agit d’un faux dĂ©bat, l’écologie Ă©tant sujette Ă  interprĂ©tation en fonction des contenus possibles, qu’ils soient libertaire, marxiste ou rĂ©actionnaire ». Dans ce cadre, l’homme nouveau est par excellence l’habitant de l’utopie » Michel Heller, La Machine et les rouages. La formation de l’homme soviĂ©tique, 1985. L’idĂ©e n’est pas nouvelle les LumiĂšres, la RĂ©volution française ou encore les communautĂ©s type phalanstĂšre mais revĂȘt dĂ©sormais un caractĂšre de surhomme, Ă©minemment martial, et affranchi des idĂ©es et contraintes de l’ancien monde. L’ Homo sovieticus » Alexandre Zinoviev, 1983 est construit par Ă©dification Ă  travers quatre modĂšles de hĂ©ros celui du travail Stakhanov, celui du parti souvent martyr de la cause, celui du sport par exemple l’aviateur Valerii Chkatov, qui vole au-dessus du PĂŽle Nord et enfin le hĂ©ros patriotique Alexandre Nevski, dans le film d’Eisenstein. La construction de l’homme nouveau dans l’Allemagne nazie s’est faite Ă  l’opposĂ© par sĂ©lection. Longtemps vu par les historiens comme la vague rĂ©surrection de modĂšles anciens » lĂ©gionnaire romain, chevalier teutonique, l’homme nouveau est aujourd’hui perçu comme au cƓur des idĂ©ologies fasciste et nazie, entre rupture avec un passĂ© dĂ©cadent et retour Ă  un Ăąge d’or glorieux. Le thĂšme de l’homme nouveau est davantage exploitĂ© par Mussolini Hitler utilisant peu le terme, mais on retrouve un modĂšle d’individu dans la sociĂ©tĂ© du TroisiĂšme Reich le guerrier sous toutes ses formes, but ultime des politiques sanitaire hygiĂ©nistes et eugĂ©nistes. Impossible de ne pas Ă©voquer les statues d’Arno Breker ou le corps triomphant des athlĂštes filmĂ©s par Leni Riefenstahl en 1936. La science doit permettre d’obtenir le nouveau Volk entiĂšrement pur un tiers seulement des Allemands appartiendrait Ă  la bonne souche raciale » !. DĂšs 1933, une sĂ©rie de lois met ce programme en Ɠuvre stĂ©rilisation des personnes atteintes de maladie hĂ©rĂ©ditaire, lois de Nuremberg pour la protection du sang allemand » en 1935, fichage des citoyens pour attribuer des certificats de santĂ© gĂ©nĂ©tique » , jusqu’à la persĂ©cution systĂ©matique de tous les individus ne correspondant pas Ă  l’objectif fixĂ© asociaux, homosexuels, Juifs, Tziganes
. Toujours au nom de la santĂ©, les nazis lancent les premiĂšres grandes campagnes hygiĂ©nistes contre le tabac, l’alcool, le pain blanc ou encore l’amiante. La mĂ©decine du TroisiĂšme Reich est la premiĂšre Ă  Ă©tablir le rapport entre le cancer du poumon et la consommation de tabac ! Les deux tiers des mĂ©decins allemands appartiennent Ă  au moins une grande organisation nazie et applaudissent les rĂ©sultats de cette politique hygiĂ©niste y compris dans ses aspects les plus brutaux. Enfin, l’Eden de l’Est » qui clĂŽture l’ouvrage est commun aux deux rĂ©gimes totalitaires. En URSS, c’est la SibĂ©rie, terre des possibles, Ă  la fois sauvage et libre, Ă  domestiquer par la force. Des milliers de volontaires du Komsomol partent en 1932 crĂ©er une ville sur les rives de l’Amour le chantier sera catastrophique, des milliers de juifs partent Ă  la frontiĂšre chinoise pour y cultiver les terres projet initialement prĂ©vu en CrimĂ©e, Ă  grand renfort de propagande sur le dĂ©sir juif de fonder une patrie », en contradiction avec la politique antisĂ©mite de l’Allemagne nazie au mĂȘme moment. C’est Ă©galement dans les contrĂ©es inhospitaliĂšres de l’Est que sont envoyĂ©s les indĂ©sirables koulaks, saboteurs, marginaux
, selon un plan rationnel mais une pratique dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ© l’üle de Nazino est inhabitable et une grande partie des dĂ©portĂ©s y meurt en 1933. Le goulag doit permettre de refondre » l’ñme des dĂ©viants par le travail. Entre 1930 et 1953, 15 millions de personnes travaillent dans 146 camps et des milliers d’annexes, Ă  une Ă©poque oĂč l’URSS a besoin d’une trĂšs importante main d’Ɠuvre pour pallier la dĂ©ficience technologique ». La logique Ă©conomique l’emporte sur l’idĂ©ologie. Pour l’Allemagne nazie, l’Est doit ĂȘtre conquis pour rĂ©pondre aux besoins du Lebensraum thĂ©orie dĂ©veloppĂ©e dans Mein Kampf, mais sans passer dĂ©sormais par la germanisation des populations comme sous Bismarck il s’agit dĂ©sormais de germaniser le sol », dans des rĂ©gions oĂč l’influence allemande se faisait autrefois ressentir. Historiens, sociologues, Ă©conomistes, gĂ©ographes et juristes mĂšnent les recherches au sein de l’Ostforschung et vont finalement lĂ©gitimer la solution du nettoyage ethnique » par leurs travaux de classification des populations. Dans ce lieu neuf qui sera vidĂ© de ses habitants s’ouvrira alors un immense terrain d’expĂ©rimentations, Ă  rĂ©amĂ©nager selon les principes du gĂ©ographe Walter Christaller ancien membre du SPD ralliĂ© au rĂ©gime autour des lieux centraux il soutient sa thĂšse sur les villes allemandes du sud en 1933. Les projets sont multiples mais n’aboutissent pas en raison de multiples difficultĂ©s de rĂ©alisation les populations allemandes sont peu enclines Ă  aller s’installer Ă  l’Est, malgrĂ© la propagande intense autour de l’extension du Lebensraum et surtout du tournant de la guerre en 1942. Dans ce livre passionnant, Bernard Bruneteau offre un nouveau regard sur les sociĂ©tĂ©s totalitaires et sur les rĂ©gimes qui les ont créées/transformĂ©es/manipulĂ©es, s’intĂ©grant dans le courant historiographique apparu depuis les annĂ©es 2000 pour lequel le communisme ici stalinien et le nazisme n’ont pas pour seul point commun la terreur. La trĂšs grande richesse des sources et les nombreuses citations en font un livre-rĂ©fĂ©rence Ă  lire absolument ! En complĂ©ment le trĂšs intĂ©ressant podcast Ils ont vĂ©cu heureux sous des rĂ©gimes totalitaires » RCF, le 21/06/2022, interviews croisĂ©es de Bernard Bruneteau et d’Alexis Lacroix historien des idĂ©es, producteur sur France Culture professeur de lettres modernes Ă  l’UniversitĂ© catholique de Lille, auteur de La RĂ©publique assassinĂ©e – Weimar 1922, Ed. du Cerf, 2022.

caractĂ©riser le rĂ©gime totalitaire nazi - prĂ©senter, dĂ©crire, expliquer, expliciter un dessin de propagande antisĂ©mite. Le professeur diffĂ©rencie les formes de travail, rĂ©explique les attendus et l’élĂšve choisit, en fonction des constats Ă©tablis suite Ă  la tĂąche complexe, la compĂ©tence qu’il privilĂ©gie de travailler.
sonicmastaex sonicmastaex February 2021 0 39 Report Bonjour, Pouvez vous m'aider à faire un devlopement construit sur le régime totalitaire stalinienAu moin 30 lignes svp
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LexpĂ©rience soviĂ©tique stalinienne prend appui sur des bases totalitaire posĂ©es par LĂ©nine. Le projet de transformation de la sociĂ©tĂ© envisagĂ© par LĂ©nine puis par Staline se rĂ©alise dans la violence. La mise en Ɠuvre du rĂ©gime totalitaire nazi, quant Ă  lui, a pour cadre la sĂ©vĂšre crise Ă©conomique qui frappe l’Allemagne comme Asie ‱ Juin 2018Les États totalitaires dans l'entre-deux-guerresmaĂźtriser les diffĂ©rents langages 45 min20 pointsIntĂ©rĂȘt du sujet ‱ L'entre-deux-guerres est marquĂ© par l'apparition d'un nouveau type de rĂ©gime. Leurs dirigeants contrĂŽlent tous les pouvoirs. Ils s'immiscent dans la vie privĂ©e de la population.▶ 1. En vous appuyant sur un exemple Ă©tudiĂ© en classe, rĂ©digez un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes dĂ©crivant un État totalitaire dans l'Europe de l'entre-deux-guerres. 14 points▶ 2. Sur la frise chronologique ci-dessous, vous placerez aux dates qui conviennent les quatre repĂšres historiques proposĂ©s, en reprĂ©sentant diffĂ©remment les pĂ©riodes et les Ă©vĂ©nements. 6 pointsla PremiĂšre Guerre mondiale ;la Seconde Guerre mondiale ;la rĂ©volution russe ;l'arrivĂ©e au pouvoir d' clĂ©s du sujetAnalyser le sujet de dĂ©veloppement construit ▶ 1Le sujet consiste Ă  expliquer le fonctionnement d'un rĂ©gime autoritaire contrĂŽlant toute la faut mettre en relation la notion de totalitarisme » avec les moyens dont dispose le rĂ©gime pour imposer sa ses idĂ©esSelon l'exemple Ă©tudiĂ© en classe, tu peux traiter de l'Italie fasciste, de l'Allemagne nazie ou de l'URSS de Staline. attention !Le corrigĂ© est Ă©tabli sur l'exemple de l'URSS et sert de modĂšle. Si tu as Ă©tudiĂ© un autre pays, l'organisation de ton dĂ©veloppement peut rester la mĂȘme.▶ 1. ‱ La PremiĂšre Guerre mondiale Ă©branle le rĂ©gime tsariste. L'annĂ©e 1917 est marquĂ©e par des rĂ©volutions qui permettent aux bolchĂ©viques de LĂ©nine de prendre le pouvoir. En 1924, Staline s'impose Ă  la tĂȘte de l'URSS. Comment en fait-il un rĂ©gime totalitaire ?Dans le cadre d'une dictature du prolĂ©tariat, le parti communiste contrĂŽle tous les pouvoirs politiques. Il est la seule organisation politique autorisĂ©e. Staline en est le chef suprĂȘme, bĂ©nĂ©ficiaire d'un vĂ©ritable culte de la personnalitĂ© ». PlacĂ©e sous le contrĂŽle de l'État, l'Ă©conomie est planifiĂ©e de façon impĂ©rative. L'Ă©galitĂ© de tous devant les moyens de production est dĂ©crĂ©tĂ©e. Les symboles du rĂ©gime sont l'Ă©toile et le drapeau rouge. Sur celui-ci figurent un marteau symbole de la classe ouvriĂšre et une faucille symbole de la paysannerie.info +Le rouge est le symbole du sang versĂ© par les ouvriers pendant leurs luttes sociales. Tous les pays communistes l' entreprises sont nationalisĂ©es et les terres collectivisĂ©es. L'industrialisation est mise en Ɠuvre dans le cadre de plans quinquennaux. Les populations bĂ©nĂ©ficient d'ambitieux programmes sociaux santĂ© et Ă©ducation gratuites, moyens de transport bon marchĂ©. Par la propagande, l'Ă©cole, le contrĂŽle des mĂ©dias et les organisations de jeunesse, le rĂ©gime endoctrine les populations. Contre les opposants bourgeois, koulaks, minoritĂ©s ethniques ou religieuses, la police politique NKVD fait rĂ©gner la terreur et instaure des camps de travail Goulag.De 1924 Ă  1939, l'URSS de Staline est devenue un État totalitaire le rĂ©gime contrĂŽle la totalitĂ© des activitĂ©s et des personnes dans tous les domaines de la vie publique et privĂ©e.▶ 2. Peude rĂ©gimes sont considĂ©rĂ©s comme totalitaires dans l’Histoire, car cette appellation implique un contrĂŽle et une modification totale ou quasi-totale de la sociĂ©tĂ© (ne rĂ©pondent absolument Ă  ce critĂšre que l’Allemagne Nazie, l’U.R.S.S. de Staline et la CorĂ©e du Nord). Tout rĂ©gime totalitaire est forcĂ©ment une dictature
Accueil DĂ©couvrez toutes nos Ă©tudes La propagande hitlĂ©rienne Adolf Hitler et des Ă  la Maison brune de Munich. Adolf Hitler saluĂ© par des jeunesses hitlĂ©riennes au CongrĂšs du parti nazi Ă  Nuremberg. Adolf Hitler et des Ă  la Maison brune de Munich. Date de crĂ©ation 1932 Date reprĂ©sentĂ©e 1932 Adolf Hitler saluĂ© par des jeunesses hitlĂ©riennes au CongrĂšs du parti nazi Ă  Nuremberg. Date de crĂ©ation 1938 Date reprĂ©sentĂ©e 1938 Date de publication Mars 2016 Auteur Charlotte DENOËL L’arrivĂ©e de Hitler au pouvoir en Allemagne Dans les annĂ©es 1920 en Allemagne, le refus des conditions imposĂ©es par les vainqueurs lors du traitĂ© de Versailles, la crise financiĂšre et les liens entre la RĂ©publique de Weimar 1919-1933 et les milieux Ă©conomiques ont suscitĂ© le mĂ©contentement de la population et favorisĂ© la montĂ©e de l’opposition, en particulier du parti ouvrier allemand national-socialiste NSDAP dirigĂ© par Adolf Hitler 1889-1945, fils d’un douanier autrichien et soldat durant la Grande Guerre. Promettant une amĂ©lioration de leur situation aux classes ruinĂ©es par l’inflation et aux millions de chĂŽmeurs, il rĂ©ussit Ă  forger un parti de masse, flanquĂ© d’organisations paramilitaires telles les sections d’assaut et prĂŽnant des valeurs nationalistes. Le NSDAP, qui en 1928 n’avait remportĂ© que 3 % des suffrages, s’imposa progressivement Ă  la faveur de la crise de 1929, grĂące au soutien financier de quelques grands groupes industriels et Ă  une alliance avec la droite traditionnelle. Devant le recul de son parti aux Ă©lections du 6 novembre 1932 au profit des communistes et des sociaux-dĂ©mocrates, Hitler intrigua auprĂšs de ses alliĂ©s pour s’emparer lĂ©galement du pouvoir. Le 30 janvier 1933, il fut nommĂ© chancelier par le prĂ©sident Hindenburg. La pĂ©riode qui suit fut consacrĂ©e d’une part au renforcement du pouvoir personnel de Hitler, qui prit le double titre de chancelier et de prĂ©sident du Reich Ă  la mort de Hindenburg le 2 aoĂ»t 1934, Ă  la consolidation du nouveau rĂ©gime Ă  travers l’élimination des opposants, l’interdiction des autres partis politiques et la mise en place d’un Etat centralisĂ©, et, d’autre part, Ă  la reprise dĂšs 1936 d’une militarisation du pays et d’une politique extĂ©rieure agressive. L’embrigadement des masses Conscient de la nĂ©cessitĂ© d’étendre les assises du parti nazi au sein de la population, Hitler n’hĂ©sita pas, dĂšs les annĂ©es qui prĂ©cĂ©dĂšrent son accession au pouvoir, Ă  mettre en Ɠuvre une politique de propagande destinĂ©e Ă  embrigader les masses et Ă  leur inculquer l’idĂ©ologie nazie. Utilisant Ă  cet effet les mĂ©dias, il fit de l’image, et en particulier de la photographie, moyen d’expression accessible Ă  tous, une arme d’une efficacitĂ© redoutable. Si les photographies Ă©taient jusque-lĂ  chargĂ©es d’enregistrer une trace des Ă©vĂ©nements le plus souvent Ă  des fins politiques, elles se transformĂšrent avec Hitler en vĂ©ritables monuments Ă  la gloire d’un homme et d’une Ă©poque, donnant une image quasi mystique du chef et tĂ©moignant du caractĂšre spectaculaire et grandiose des rassemblements organisĂ©s par le parti nazi. Une photographie de Heinrich Hoffmann 1885-1957, ami personnel et iconographe attitrĂ© de Hitler, montre ainsi ce dernier entourĂ© d’une quarantaine de jeunes venus de toute l’Allemagne Ă  la Maison brune de Munich, en 1932. Les militants sont rassemblĂ©s en une masse compacte qui dĂ©gringole vers Hitler, assis en retrait, mains posĂ©es sur une table jonchĂ©e des restes d’une collation. Leurs visages rayonnants et leurs yeux brillants fixĂ©s sur le FĂŒhrer expriment avec force la fascination qu’ils ressentent envers lui. L’effet de contre-plongĂ©e et l’isolement du chef au premier plan, sĂ©parĂ© des par la table, accentuent le caractĂšre mystique de cette rĂ©union. Par ailleurs, la lĂ©gende qui accompagne cette image – Comme leurs yeux brillent, lorsque le FĂŒhrer est tout prĂšs d’eux ! » – est rĂ©vĂ©latrice du rĂŽle fondamental qui est dĂ©volu Ă  la photographie celle-ci doit ĂȘtre capable de communiquer Ă  son tour aux masses l’exaltation qui animent ces jeunes Cette caractĂ©ristique se retrouve dans une seconde photographie qui reprĂ©sente Hitler saluĂ© par des organisations hitlĂ©riennes lors d’un congrĂšs du parti nazi Ă  Nuremberg, en novembre 1938. Des rangĂ©es de garçons et de filles aux visages enthousiastes, serrĂ©s les uns contre les autres, tendent comme un seul homme leur bras droit vers le FĂŒhrer. Ici encore, le caractĂšre spectaculaire de l’évĂ©nement est renforcĂ© par l’angle de vue tous les regards convergent vers le chef qui se tient au premier plan, debout dans une Mercedes entourĂ©e d’une escorte. Au mouvement descendant de l’image correspond ainsi l’ascendant du FĂŒhrer sur les foules, et notamment sur la jeunesse dont il exploitait les sentiments patriotiques. Prises Ă  des dates diffĂ©rentes, ces deux photographies sont ainsi d’un grand intĂ©rĂȘt pour apprĂ©cier le charisme et le magnĂ©tisme qui se dĂ©gageaient de la personne de Hitler Ă  l’occasion des rĂ©unions privĂ©es comme des grands rassemblements. Chacun de ses mouvements, chaque mot de son discours, chaque mimique de son visage, Ă©taient destinĂ©s Ă  susciter une sorte de transe chez les individus lors de ses apparitions publiques triomphales, qui s’accompagnaient d’une monstration » de sa personne devant les foules. GalvanisĂ©es par la vue et les paroles du chef, celles-ci acquĂ©raient un sentiment de puissance et Ă©taient atteintes par une sorte d’ivresse collective. La construction d’un Etat totalitaire L’arrivĂ©e au pouvoir de Hitler s’est accompagnĂ©e de la mise en place d’un appareil totalitaire et, en particulier, d’un renforcement de la propagande de masse dans laquelle la photographie jouait un rĂŽle de premier plan. En tĂ©moignent la crĂ©ation, le 14 mars 1933, d’un ministĂšre de l’Information et de la Propagande, placĂ© sous la responsabilitĂ© de Goebbels, l’inauguration par ce dernier de la foire photographique de Berlin, Die Kamera », le 4 novembre 1933, et la dĂ©signation d’un petit nombre de photographes officiels chargĂ©s de confĂ©rer une aura d’éternitĂ© aux traits du FĂŒhrer ainsi qu’aux Ă©vĂ©nements nationaux. DĂšs 1933, la photographie devint ainsi partie intĂ©grante de l’information, au mĂȘme titre que la presse, la radio ou les actualitĂ©s cinĂ©matographiques. Son impact Ă©tait d’autant plus grand qu’elle possĂ©dait une visibilitĂ© considĂ©rable depuis l’apparition du photojournalisme dans les annĂ©es 1920 et l’inflation des images dans les journaux. De mĂȘme que le contrĂŽle de la vie artistique, le dĂ©veloppement d’un appareil policier rĂ©pressif ou la centralisation Ă©tatique, l’exploitation des moyens de communication de masse a par consĂ©quent permis aux dirigeants nazis de construire un Etat totalitaire dans lequel tous les efforts Ă©taient accomplis en vue d’instaurer le culte du chef et de forger un homme nouveau. L’Allemagne de Hitler, 1933-1945 »Paris, in L’Histoire , 1991. Igor GOLOMSTOCK, L’Art totalitaire. Union soviĂ©tique – IIIe Reich – Italie fasciste – Chine, Paris, Ed. CarrĂ©, 1991. Adelin GUYOT et Patrick RESTELLINI, L’Art nazi un art de propagande, Bruxelles, Complexe, 1996. Ian KERSHAW, Hitler, essai sur le charisme en politique, Gallimard, coll. Folio Histoire », 2001. Eric MICHAUD, Un art de l’éternitĂ©, l’image et le temps du national-socialisme, Paris, Gallimard, 1996. Pierre MILZA, Les Fascismes, Paris, Seuil, coll. Points Histoire », 1991. Pierre MILZA et Serge BERSTEIN, Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme, Bruxelles, Complexe, 1992. Charlotte DENOËL, La propagande hitlĂ©rienne », Histoire par l'image [en ligne], consultĂ© le 24/08/2022. URL La frise sur le cinĂ©ma au fĂ©minin et notamment l’entrĂ©e sur Leni Riefenstahl en 1933 Albums liĂ©s DĂ©couvrez nos Ă©tudes Hitler Ă  Paris La Blitz Besuch » visite Ă©clair L’armistice franco-allemand est signĂ© le 22 juin 1940. La moitiĂ© nord et la cĂŽte atlantique du territoire
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 L’entrevue de Montoire La rencontre du 24 octobre 1940 Le 24 octobre 1940, le marĂ©chal PĂ©tain rencontre pour la premiĂšre fois Hitler et son ministre des Affaires

Cependant il ne faut pas s’y tromper : ces bĂątiments sont la façade aimable, qui cache derriĂšre leur Ă©lĂ©gance les fautes d’un rĂ©gime totalitaire. Bien que fondĂ©e sur un idĂ©al humaniste, l’URSS a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en une monstruositĂ© criminelle. Aussi, la contemplation de ces monuments reste ambiguĂ«.

EnlĂšvements d'Ă©trangers, coupes de cheveux officielles ou passion pour le fromage suisse
 La CorĂ©e du Nord fascine les mĂ©dias occidentaux, qui n'hĂ©sitent pas Ă  relayer les rumeurs les plus folles Ă  son propos. Franceinfo dĂ©mĂȘle le vrai du dictature "opaque" et "peu connue", la montĂ©e en puissance d'internet
 Pour Antoine Bondaz, chercheur Ă  la fondation pour la recherche stratĂ©gique FRS et coauteur de CorĂ©e du Nord, plongĂ©e au cƓur d'un Etat totalitaire Ă©d. du ChĂȘne, 2016, le rĂ©gime de Pyongyang rĂ©unit tous les ingrĂ©dients pour la diffusion massive d'informations douteuses, voire de "fake news". EnlĂšvements d'Ă©trangers, coupes de cheveux officielles, passion pour le fromage suisse... Alors que l'on redoute une escalade militaire entre les Etats-Unis et la CorĂ©e du Nord, franceinfo fait le tri entre les mythes et les rĂ©alitĂ©s largement relayĂ©s sur le dernier rĂ©gime stalinien de la planĂšte. Des Ă©trangers sont enlevĂ©s par le rĂ©gime pour devenir espions L'histoire. Depuis des annĂ©es, le rĂ©gime de Pyongyang est accusĂ© de kidnapper des Ă©trangers pour en faire des espions. "Ils Ă©taient lĂ , dans le train-train de leur existence et, soudain, ils ont Ă©tĂ© assommĂ©s, puis enfouis dans un grand sac noir. Certains Ă©taient assis sur la plage, en amoureux. D'autres ont Ă©tĂ© droguĂ©s. Ils se sont rĂ©veillĂ©s, ligotĂ©s dans ces sacs de lin, dans les cales des bateaux nord-corĂ©ens", rapporte Le Figaro dans un rĂ©cit sur les "captives Ă©trangĂšres de la CorĂ©e du Nord" dans les annĂ©es 1970. La rĂ©alitĂ©. L'histoire remonte Ă  plus de soixante ans. AprĂšs la guerre qui oppose les deux CorĂ©es 1950-1953, les prisonniers sud-corĂ©ens ne sont pas rendus Ă  leur pays. S'ensuit une longue sĂ©rie d'"enlĂšvements systĂ©matiques, [de] refus de rapatriement et [de] disparition forcĂ©e de personnes", dĂ©noncĂ©e par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans un rapport en 2014, puis dans une rĂ©solution en 2015. Selon l'organisation, plus de 200 000 Ă©trangers ont Ă©tĂ© enlevĂ©s par le rĂ©gime nord-corĂ©en depuis les annĂ©es 1950, particuliĂšrement dans les annĂ©es 1970 et 1980. Si les victimes sont en majoritĂ© des Sud-CorĂ©ens, des Japonais et des Chinois, au moins douze pays sont concernĂ©s, y compris la France. L'objectif ? "Les Ă©trangers devaient former les potentiels espions des services de renseignements nord-corĂ©ens Ă  la langue et aux modes de vie de leur pays", explique Ă  franceinfo Antoine Bondaz. La question "a causĂ© un immense problĂšme dans la relation bilatĂ©rale entre la CorĂ©e du Nord et le Japon", rappelle le chercheur. En 2002, lors d'un sommet Ă  Pyongyang entre l'ancien dirigeant nord-corĂ©en Kim Jong-il et le Premier ministre japonais de l'Ă©poque, Junichiro Koizumi, le leader nord-corĂ©en reconnaĂźt officiellement onze enlĂšvements de citoyens japonais. Et organise le retour au pays de cinq d'entre eux. Elle reconnaĂźt aujourd'hui le rapt de dix-sept Japonais, mais nie toujours ĂȘtre impliquĂ©e dans la disparition d'autres Ă©trangers. Certaines coiffures sont interdites L'histoire. Les Nord-CorĂ©ens doivent-ils tous adopter la coupe de Kim Jong-un ? En 2014, l'information circule sur de nombreux mĂ©dias occidentaux. Selon de nouvelles rĂšgles introduites "Ă  Pyongyang, qui s'Ă©tendent au pays tout entier", prĂ©cise Radio Free Asia, citĂ©e par The Korea Times en anglais, les jeunes hommes doivent avoir les cheveux rasĂ©s sur les cĂŽtĂ©s et longs sur le haut du crĂąne. La rĂ©alitĂ©. Cette histoire est un peu plus complexe, tempĂšre Antoine Bondaz. "L'idĂ©e qu'il y a des coiffures officielles est complĂštement fausse. Les affiches de coupes de cheveux qu'on a vues en photo Ă  l'Ă©poque ressemblent Ă  ce qu'on pouvait voir en France dans les annĂ©es 1950. Ce sont des exemples." Pour autant, "il existe des coupes de cheveux considĂ©rĂ©es comme 'interdites', prĂ©cise-t-il. Ce n'est pas Ă©crit dans la loi, simplement le rĂ©gime attend que vous ayez une coupe propre, avec des cheveux courts. Cela fait partie de sa culture hygiĂ©niste vous ne verrez pas de cheveux longs ou de teintures blondes ou bleues en CorĂ©e du Nord, parce que dans les rares films et mĂ©dias il n'y en a pas, donc les CorĂ©ens ne le font pas." Les prisonniers subissent les pires tortures L'histoire. Dents arrachĂ©es, sĂ©vices psychologiques... Les tĂ©moignages dĂ©nonçant les tortures dans les prisons nord-corĂ©ennes sont lĂ©gion. Une rĂ©putation entretenue jusque dans de nombreux films ou sĂ©ries amĂ©ricaines, qui font souvent de ces geĂŽles les plus dures au monde. La rĂ©alitĂ©. "La torture dans les camps de travail est une rĂ©alitĂ©", tranche Antoine Bondaz. Créés Ă  la fin des annĂ©es 1950 sur le modĂšle soviĂ©tique pour y enfermer les ennemis du rĂ©gime communiste, ces camps de travail servent aujourd'hui Ă  emprisonner et rĂ©duire en esclavage les opposants politiques ou les citoyens ayant cherchĂ© Ă  fuir le pays, rappelle l'ONG Human Rights Watch dans son rapport mondial 2017. "Des centaines de milliers de prisonniers politiques ont pĂ©ri dans des camps pendant les cinquante derniĂšres annĂ©es", estimait un rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations unies en 2014. De "80 000 Ă  120 000 prisonniers politiques sont actuellement dĂ©tenus" dans quatre camps, selon l'organisation internationale. Travail jusqu'Ă  l'Ă©puisement, avortements forcĂ©s et famine d'anciens prisonniers et tortionnaires ont racontĂ© l'intĂ©rieur des camps, comme dans cette vidĂ©o de l'ONG Amnesty International, mise en ligne en 2014. Il n'y a que 28 sites internet nord-corĂ©ens L'histoire. En septembre 2016, une erreur de configuration des serveurs nord-corĂ©ens rend momentanĂ©ment disponible la liste des sites internet enregistrĂ©s en .kp, l'extension de nom de domaine rĂ©servĂ©e au pays. Matthew Bryant, un ingĂ©nieur britannique, s'en saisit et la diffuse sur le rĂ©seau GitHub. Surprise celle-ci ne contient que 28 adresses. La rĂ©alitĂ©. "Cela ne veut pas dire que la liste est exhaustive et qu'il n'existe pas d'autres sites nord-corĂ©ens" avec une autre extension de nom de domaine, rappelle Antoine Bondaz. Surtout, le chercheur souligne que "trĂšs peu de Nord-CorĂ©ens ont accĂšs Ă  internet. Il n'y a donc pas d'intĂ©rĂȘt Ă  crĂ©er des sites, sauf Ă  des fins de propagande internationale, pour les Ă©trangers qui s'intĂ©resseraient Ă  la CorĂ©e du Nord." L'objectif du pouvoir nord-corĂ©en est d’empĂȘcher ses citoyens d’accĂ©der Ă  internet. L’absence d’accĂšs est plus efficace qu’un accĂšs limitĂ©, comme en Chine, qui trouve toujours moyen de contourner les pare-feu installĂ©s. Antoine Bondaz, chercheurĂ  franceinfo Les Nord-CorĂ©ens disposent en revanche d'un intranet appelĂ© kwangmyong, auquel les plus aisĂ©s accĂšdent la plupart du temps grĂące Ă  un smartphone – au moins deux millions seraient en circulation dans le pays, selon des chercheurs de l'universitĂ© amĂ©ricaine Johns Hopkins. Cet intranet, dont l'aspect imite celui de l'internet mondial, est "entiĂšrement contrĂŽlĂ© par le rĂ©gime", prĂ©cise Antoine Bondaz. Selon lui, on y trouve quelques applications et un moteur de recherche conçu par Pyongyang. Mais en tant qu’utilisateur, "impossible d’ajouter des contenus". S'il est difficile de savoir quel est le volume des contenus disponibles, le chercheur affirme qu'"il s’agit bien plus que de 28 sites". L'oncle de Kim Jong-un a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  manger aux chiens L'histoire. DĂ©but janvier 2013, plusieurs rĂ©dactions s'emballent autour de la mort, un mois auparavant, de l'oncle et mentor du dictateur corĂ©en, Jang Song-thaek. Reprenant une information parue sur le site du tabloĂŻd hongkongais Wen Wei Po, elles affirment que l'homme aurait Ă©tĂ© dĂ©vorĂ© vivant par 120 chiens affamĂ©s, sur ordre de Kim Jong-un. La rĂ©alitĂ©. Si l'oncle est bien mort aprĂšs sa condamnation pour "trahison", c'est vraisemblablement en raison d'une exĂ©cution par balle et non d'un meurtre digne de la fin de Ramsay Bolton dans Game of Thrones, rĂ©vĂšle quelques heures plus tard le Washington Post en anglais. La rumeur viendrait de la blague d'un humoriste lancĂ©e sur Weibo, le Twitter chinois, comme le souligne ArrĂȘt sur images. Le leader nord-corĂ©en est rĂ©guliĂšrement accusĂ© d'exĂ©cuter l'un de ses proches dans des conditions extravagantes et cruelles. En mai 2015, le vice-directeur des services de renseignement sud-corĂ©ens NIS, Han Ki-beom, avait ainsi annoncĂ© que le ministre de la DĂ©fense, Hyon Yong-chol, avait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© au canon antiaĂ©rien pour s’ĂȘtre assoupi durant un dĂ©filĂ© officiel. Avant de rĂ©tropĂ©daler quelques jours plus tard, incapable de confirmer la mort de l'homme politique. Une armĂ©e de hackers s'est attaquĂ©e Ă  Hollywood L'histoire. En 2014, les studios amĂ©ricains de Sony sont victimes d'un piratage informatique massif. Les donnĂ©es personnelles des 47 000 employĂ©s sont rĂ©vĂ©lĂ©es ainsi que les salaires de certaines stars ou le scĂ©nario du nouveau James Bond. Le FBI assure que Pyongyang a pilotĂ© cette cyberattaque. Trois ans plus tard, la Banque centrale du Bangladesh est aussi victime d'une attaque en ligne. De nouveau, les regards se tournent vers la CorĂ©e du Nord. La rĂ©alitĂ©. Antoine Bondaz confirme que la CorĂ©e du Nord emploie bien, au sein de son armĂ©e, des "soldats assignĂ©s au dĂ©veloppement des cyber-capacitĂ©s". Un investissement intĂ©grĂ© Ă  une stratĂ©gie plus large. Pour faire face au "rapport de forces dĂ©sĂ©quilibrĂ© avec l'alliance amĂ©ricano-sud-corĂ©enne", la CorĂ©e du Nord dĂ©veloppe, en effet, des "capacitĂ©s asymĂ©triques", explique le chercheur. La CorĂ©e du Nord ne cherche pas Ă  construire autant de sous-marins ou d'avions que les Etats-Unis mais dĂ©veloppe d'autres compĂ©tences, comme le nuclĂ©aire ou les cyber-capacitĂ©s. Antoine Bondaz, chercheurĂ  franceinfo Si elle investit massivement dans le secteur – le chercheur BenoĂźt Hardy-Chartrand Ă©voque dans LibĂ©ration des "centaines de hackers" employĂ©s par le gouvernement –, "dire que le pays aurait des capacitĂ©s en termes de piratage Ă©quivalentes Ă  celles de la Chine, des Etats-Unis ou de la Russie est complĂštement faux", prĂ©cise Antoine Bondaz. Kim Jong-un veut produire de l'emmental en CorĂ©e du Nord L'histoire. Le dictateur nord-corĂ©en a passĂ© une partie de son enfance dans un pensionnat suisse, d'oĂč il semble avoir gardĂ© un goĂ»t pour l'emmental. En avril 2014, La lettre A article payant rĂ©vĂšle que Kim Jong-un a requis les services de l’Ecole nationale de l’industrie laitiĂšre, dont le siĂšge est Ă  Besançon Doubs, afin de former trois membres de son personnel aux techniques de fabrication du cĂ©lĂšbre fromage. La rĂ©alitĂ©. L'histoire est confirmĂ©e par le quotidien britannique The Independent en anglais, qui contacte la directrice de l'Ă©tablissement. "C’est vrai que nous avons Ă©tĂ© contactĂ©s par l’ambassadeur nord-corĂ©en Ă  Paris. Il voulait que nous formions les Nord-CorĂ©ens, mais, malheureusement, nous n’avons pas les capacitĂ©s de l’aider. Nous sommes une petite mais trĂšs bonne Ă©cole, avec des places limitĂ©es. Nous ne pouvons pas accueillir les Nord-CorĂ©ens", dĂ©clare-t-elle au journal. En 2011, l'ONU estimait en anglais que "six millions de personnes [avaient] besoin d'aide alimentaire" en CorĂ©e du Nord.

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